Dans la grande série « les tests de vieilleries obscures des salles d’arcade du début des années 80 », voici Mega Zone de Konami.

En 1983 , l’excellent groupe Police sortait l’album « Synchronicity » et si celui-ci est aujourd’hui bien plus connu que le Mega Zone de Konami, c’est pas pour rien ! Disons que là où l’album de Police comprenait de véritables morceaux d’anthologie, le jeu de Konami n’avait rien qui lui permette d’échapper à l’acide des ans…Au fait, pourquoi cette comparaison entre un jeu et un album de Police ? J’en sais rien…Surement car cet album est parmi ce que 1983 a apporté de mieux et que j’ai le cortex atteint par toutes ces nuits blanches !

Donc je reviens au jeu et je mets mon CD de Police en route pour m’inspirer. Mega Zone est un vaste parcours du combattant. Aux commandes de votre engin (un aéroglisseur ?) vous devrez parcourir une distance chiffrée à 12 km en détruisant les quelques ennemis qui se présenteront à vous. Ces ennemis misent tout sur leur position, mais certains formeront des vagues assez rapides qui nécessiteront vitesse de déplacement de la part du joueur. Un principe de distance chiffrée repris de l’ancêtre Moon Patrol.

Mais le jeu n’apporte rien de plus. Une commande de tir, et point barre. Votre véhicule lâchera une colonne de balles on ne peut plus basique, et son déplacement demeure assez lent…Une relative lenteur qui rendra certains passages assez épiques, vu que les déplacements adverses marquent une nette tendance à speeder plus on avance sur le parcours.

Un parcours qui comporte quelques idées quand même, avec certains passages où le joueur pourra opter pour une route plutôt qu’une autre, et des pièges indestructibles au tir mais qui exploseront si le joueur parvient à se faufiler, en lui octroyant au passage quelques point en bonus supplémentaire.

Hormis ça, c’est réellement passé, un jeu à connaitre pour la culture ludique si vous voulez frimer en soirée ou en convention de retrogamers ( ce dont je ne prive pas lors des conventions retro que j’honore de ma présence, ha ha !). C’est du Konami d’avant 1985 (donc d’avant Gradius !) c’est très sommaire question graphique, le contrôle et bon mais comme les actions du joueurs sont très limitées, il n’y a pas de mérite à réussir le contrôle du jeu, et la bande sonore est pour le moins insignifiante…

Et pour finir, le jeu démarre très facile mais finit par une difficulté proprement déconcertante, la faiblesse de votre arme (même avec l’autofire activé via les dip switch, un privilège que nous offre l’émulation..Enfin privilège, c’est à voir) et la lenteur de l’engin ne permettent à mon sens pas de pouvoir franchir les barrières compactes d’ennemis doublées de tirs rapides et sinueux…Le seul aspect progression devait compter à l’époque, et ce gameplay simple devait satisfaire un public que ne pouvait s’attendre à mieux en ces temps initiaux des shmups et de l’arcade.

Mais bon, si aujourd’hui ce jeu n’existe plus que dans certaines mémoires (et encore !), il se trouve qu’il s’agissait quand même d’un shmup…Par conséquent il a sa place sur le site, et même à notre époque de manics frénétiques et de multiplicateurs de scoring qui vont à l’exponentiel ! Car c’est écrit : « SHMUP, ARCHIVES et MUSEE du Shoot them up ».