Avec Moon Cresta, on remonte aux origines du shmup. Cependant, ce jeu proposait déjà à l’époque un gameplay assez spécial.

Outre le maniement de base (droite, gauche, feu), le jeu réclame au joueur prudence et positionnement. Pourquoi ? Tout simplement en relation avec les déplacements ennemis. Ceux-ci attaquent par petits groupes qui descendent vers vous en décrivant des cercles. Ces descentes irrégulières contrairement à celles d’un Space Invaders obligeront le joueur à d’une part anticiper le positionnement de la cible afin de l’abattre (en gros tenter le tir sur cible sera assez inefficace, mieux vaut viser l’endroit où sera l’ennemi que viser l’ennemi lui-même), et d’autre part à tenter d’attirer les ennemis vers soi et s’esquiver aussitôt après car certains de ces ennemis attaqueront par derrière lors d’un dernier mouvement, avant de revenir en haut de l’écran et de recommencer l’opération. Après la destruction d’un groupe d’ennemis, le suivant prendra la relève.

Le jeu propose 3 « niveaux », et vous offre un bonus stage visant à reconstituer l’assemblage de vos vaisseaux. Car oui, vous disposez d’un seul vaisseau, mais et c’est là la subtilité, composé de 3 compartiments. Le premier est rapide mais dispose d’un tir insignifiant, le second un peu plus maniable avec un tir amélioré (2 fils au lieu d’un) et le dernier est plus rapide encore mais bien plus gros…Donc plus facile à détruire pour vos adversaires (le deuxième compartiment est à mon sens le plus agréable à jouer).

Inutile de tarder sur l’aspect technique, on est en 1980, les débuts du genre quoi ! Donc c’est noir, c’est bip-bip, et quelques points censés figurer des étoiles donnent l’illusion d’un scrolling…Mais aujourd’hui surtout, l’inerêt est ailleurs. Ou ? Et bien dans le maniement des vaisseaux, le souci d’anticipation assez poussé…Et de précision lors des missions d’assemblage. Après, endurance , endurance et précision.

Un vénérable ancêtre qui rappellera des souvenirs aux plus anciens d’entre nous (pour ma part, j’avais une vague souvenance de ce jeu que j’avais connu sur un vieil ordi en 1989…La petite musique du « sorry no bonus » m’a fait tilter).