Omega Fighter
A.k.a. Omega Fighter Special
Pourquoi ce titre?
Dernière lettre de l'alphabet grec, "Omega" évoque la fin, la destruction. C'est aussi un terme utilisé pour décrire un mouvement vertical dans l'atmosphère.
Plagiaires ! Copistes ! Usurpateurs !
Je dis ça sourcils froncés en regardant dans la direction des messieurs de chez Cave. Eux que l’on encense pour leurs systèmes de combos intelligents, jubilatoires et surtout novateurs. Novateurs ? Minute. Le système de ralentissement du temps dans ESP Galuda, le multiplicateur de Ketsui, fonction de la distance des ennemis abattus… eh bien tout cela existait 14 ans avant, dans ce petit jeu passé étrangement inaperçu en dépit de ses énormes qualités qu’est Omega Fighter.
Le principe de combo (oui, un système de combo pour un jeu sorti en 1989) est comme suit : chaque ennemi détruit donne lieu à une évaluation de 1 à 10, selon la distance à laquelle vous l’avez abattu. A la fin du niveau, une jauge récapitule le nombre d’ennemis abattus répartis selon leur note de distance. Plus la balance tend vers le haut, plus le bonus que vous obtenez est important, du simple au décuple. Dans ces conditions, la meilleure manière d’engranger des points est donc de faire du scratching… d’ennemis ! Pour vous y aider, vous disposez de bombes que vous récoltez en cours de route. Outre une smart bomb très classique, l’autre type vous permet de ralentir le temps, ce qui facilite considérablement les stratégies de scratching. Détail qui a son importance, vos bombes ne sont pas contenues dans un bête inventaire mais évoluent à proximité de votre vaisseau ; qu’un tir ennemi les touche et vous pouvez leur dire adieu. Quelques années plus tard, UPL reprendra d’ailleurs ce principe dans un autre de leurs shmups, Acrobat Mission.
Outre ce système de score vraiment en avance sur son temps, l’autre grande qualité de ce titre est d’offrir rien de moins que le plus gros boss de l’histoire : la terre est attaquée par un gigantesque vaisseau-mère ennemi. Vous entamez son survol dès le début du jeu et le détruisez morceau par morceau, mission après mission. C’est tout simple, il suffisait d’y penser, mais c’est un vrai plus pour l’attrait de ce jeu.
Au rayon des points noirs, signalons seulement que l’armement est très limité (deux armes pas très différentes, une seule upgradable !) et desservi qui plus est par des bruitages de tirs très stridents. Il est néanmoins très jouissif à utiliser : la cadence de tir hallucinante prend complètement le contre-pied des shmups de l’époque, de même que la taille que peut atteindre le tir en éventail.
Tout en démesure, tout en excès, Omega Fighter est donc un jeu certes pas exceptionnel techniquement, mais doté d’une jouabilité carrément frénétique dès le troisième niveau, et d’un système de combo qui favorise la prise de risque : ne faudrait-il pas voir dans ce titre le précurseur du manic shooter ?
Testé par Cormano
Test crée le 15/04/05 à 16:07, modifié le 15/06/16 à 20:54