Orgasmatron
A.k.a. Rated XXXOrgasmatron
Pourquoi ce titre?
Rien à avoir avec un certain ustensile dont je ne parlerai pas plus ici, il y a d'autres sites pour ça !Par la barbe du capitaine Haddock, qu’ai-je fait ? Oui, qu’ai-je fait ?
(Voix intérieure moqueuse et nasillarde) : « Tu viens de démontrer à la face du monde qui n’en avait pas besoin à quel point tu as un problème dans ta tête ! Mais maintenant, assume jusqu’au bout et prépare-toi à subir les quolibets quitte à aller vivre au Carmel de Lisieux sur les pas de sainte Thérèse »
Oui, car suite à la récente vidéo du JDG (que je remercie ou pas), je viens de tâter d’un programme sidéral et sidérant, sobrement intitulé : Orgasmatron.
Ah, la grande époque où n’importe quel drogué ou zélateur de la dive quéquette pouvait se prendre pour le Alban Ceray du game design… Un nombre assez incalculable de titres quelque peu égrillards ont ainsi vu le jour et aujourd’hui sont autant de témoignages de mauvais goût que de la dégénérescence neuropsychique de leurs auteurs. Mais tel que l’affirmait Dandin : Cela fait toujours passer une heure ou deux ».
L’idée est vieille comme le shmup : on reprend la recette Space Invaders/Galaga et on remplace le vaisseau par un zboub fourni avec deux bonnes grosses baloches et c’est parti pour un exercice d’onanisme morbide (attention messieurs, ne faites pas ça dans la vraie vie, votre palpitant n’y résisterait pas).
Donc encore un de ces shmups à la mords-moi le nœud où l’on pilote un zizi priapique qui éjacule sur commande pour dézinguer divers vilains du cru. Et oui ! Mais comme j’ai vraiment un certain nombre de tares comme celle qui fait de moi un adorateur de Jackie Quartz et du Concours Eurovision de la Chanson, j’ai tâché de dépasser l’aspect « drôle cinq secondes six dixièmes » pour finalement décalotter un peu les arcanes du gameplay car oui, il y a un semblant de gameplay dans ce conte incongru fait d’espace, d’adversaires typés et de bite vaillante.
Tout d’abord, le « jeu » vous propose deux types de giclée : la purée standard, assez rapide (pardon, précoce) du genre celle qui s’incruste au plafond, et la sauce « autoguidée », du genre celle qu’on n’a pas vu partir et qui finit sa course sous l’oreille avant de servir de gel coiffant (ouh la honte sur moi pour cette référence décadente). Mais Peu importera votre façon de juter, les déplacements adverses seront bien souvent trop lents ou trop célères (oui, célères) pour y trouver un quelconque équilibre de jeu.
Mais aussi étonnant que cela puisse paraitre, il y a un travail accompli côté scoring system ! Oui bon, cela reste très embryonnaire, mais signalons-le quand même : vous devrez composer avec une jauge de vitesse joliment appelée « Sex Drive » qui n’est en fait qu’un timer. Sitôt une phase d’ennemis détruite, celle-ci vous octroiera un bonus selon votre rapidité à décharger vos coucougnettes. D’accord, mais dans un jeu de ce genre, même un détail aussi peu inventif en devient si inattendu que réjouissant en devient !
Et surtout, les auteurs se sont vraiment creusé le méninge pour servir des ennemis tordants qui vous attaqueront par ordre de létalité. D’abord les cisailles castratrices qui vous délesteront de vos attributs, ensuite les bouches aux dents aiguisées, les fermetures éclair retorses (comme dans ce film où un jeune homme se remonte les pois chiches au dessus de la merguez, pardon derechef), le sigle VD (pour Venerial Disease), puis AIDS (là c’est plus sérieux hélas)… et pour finir des bébés car oui, avoir un bébé est pire que choper une chaude-pisse carabinée ! Ah, Madame n’a donc pas pris sa pilule ?
Et pour conclure en suivant mes bas instincts, j’avoue que la disposition de certains ennemis est ma foi assez bien pensée et on s’étonne de devoir tordre son malheureux phallus pour esquiver des crachats putrides ou slalomer entre les sécateurs par salves qui rêvent de déguster votre prépuce en pierrade. Le tout rythmé par de subtils bruitages qui doivent être inspirés des feulements d’une Miss Pac-Man en chaleur.
Bref : encore un de ces jeux qui laissent sans voix tant ils sont saugrenus dans leur nature même et réellement dénués de tout intérêt hormis l’incrédulité qu’ils suscitent. Ah si, invitez des potes, de la famille ou votre père confesseur à l’essayer, je ne conçois rien de plus drôle à observer. Et voilà comment retrouver le sourire, ce qui n’est jamais perdu.
Testé par Yace
Test crée le 10/05/14 à 14:40, modifié le 11/10/17 à 17:53