Panzer Dragoon
Une longue séquence d’introduction de 7 minutes toute en image de synthèse (qui fit son effet lors de la sortie du jeu) vous plonge dans l’univers de Panzer Dragoon, le Dragon bleu cuirassé gardien du sort d’un monde rongé par le pouvoir de la technologie dévastatrice d’une civilisation ancienne qui refait surface au cours de fouilles archéologiques et qui suscite bien des tensions entre les différentes nations qui espèrent acquérir sa puissance. Lui seul peut vaincre la force du Dragon noir qui contrôle la Tour, le centre de toute la technologie de l’ancienne civilisation.
L’aventure débute sur le dos du Dragon bleu, dans un rail-shooter en 3D sur 360°, utilisant habilement un système de « lock » (dont s’inpirera le futur Rez sur Dreamcast) qui n’est pas sans rappeler des shmup 2D tels que Layer Section, alterné au tir classique au gun. Certes le jeu accuse les années, le gameplay est assez rigide même si le jeu reste très jouable, le frame-rate n’est pas très véloce, et pourtant, le temps d’une partie, la magie opère toujours, presque 10 ans après. L’univers graphique, inspiré par les dessins de Moebius, alias Jean Giraud, dépeins un monde médiéval-futuriste très stylisé, parsemé de batailles épiques contre une armada de dirigeables ou diverses créatures insectoïdes, au dessus de vastes forêts, bravant les vers géants du désert, survolant des cités en ruines, s’engouffrant à vive allure dans d’inquiétants tunnels sous la roche. La bande son très soignée vous envoûtera par ses sonorités célestes, c’est un régal.
Panzer Dragoon fait parti des monuments de la fabuleuse Saturn de Sega, un grand moment de jeu vidéo, un grand shoot’em up riche en séquences fortes sans basculer dans la surenchère, qui est resté gravé dans les mémoires des joueurs, digne successeur de Space Harrier. Aussi, passez outres ces graphismes pixelisés et ses polygones grossièrement taillés, et savourez un jeu comme on n’en fait plus, un jeu qui a une identité.
Testé par Cynis
Test crée le 5/05/05 à 15:42, modifié le 8/10/17 à 19:56