Au début démo de 3 stages, Patriot Dark est désormais disponible dans sa version « Full Game », et on peut donc désormais apprécier le jeu dans son entier. Et en plus c’est un freeware, alors pourquoi s’en priver.

Nous sommes en présence d’un manic shooter pur jus qui reprend pas mal d’éléments du genre. Le jeu comporte à présent 5 stages et n’ergotons pas : du début à la fin, c’est vraiment du très bon travail, malgré le relatif classicisme du jeu. attention : par classicisme, j’entends que Patriot Dark est ce que j’appellerai un manic « usuel ». Mais cette recette a ses fans.

Comment s’en sortir dans ce délire de boulettes ? En fait le jeu est bien moins effrayant qu’il n’y parait. les grappes de tirs peuvent virer au délirant, mais il exisqte bien des façons de les contenir, voire de les tourner à son avantage ! Pour ce faire, il faut bien avoir conscience des larges possibilités du gameplay-possibilités cependant déjà vues dans d’autres manic shooters.

Deux vaisseaux sont au menu : le premier lance un tir direct, le second un tir autoguidé. Une pression rallongée sur la touche de tir donne un tir plus concentré qui ralentit l’engin, et enfin une smart bomb pour réparer les erreurs de déplacement, mais surement pas pour détruire, vu sa puissance toute relative… Par contre, pas de laser concentré ou d’attaque spéciale qui résulterait de l’usage combiné du tir concentré et de la bombe. Bon, en tous cas les amateurs de manics doivent avoir une impression de déjà vu.
Le système de scoring est assez instinctif et repose en grande partie sur le bullet cancelling. En détruisant les ennemis avec le tir concentré, ceux-ci lâcheront des bonus « gain », et il est possible de maximiser encore cette récolte en se positionnant à l’endroit où l’ennemi détruit a été abattu. Dès lors, tous les projectiles à l’écran seront changés en bonus « gain », et en relachant le tir, vous les aspirerez tous sans bouger. Elle est pas belle, la vie ? Encore une petite subtilité : certains bonus formeront des zones restreintes, où la valeur de ces bonus « gain » sera doublée si vous collectez lesdits bonus au centre de cette zone. Attention, si vous lâchez une bombe, cette collecte ne s’en trouvera pas interrompues, mais si vous paumez une vie, le total « Gain » sera divisé par deux, et par conséquent, votre gratification « gain » en fin de niveau également. Equation : bullet cancelling+destruction au tir concentré+survie=scoring.
Une jauge se remplira au fur et à mesure de la destruction et du scratching, et une fois remplie, elle vous octroiera l’opportunité de ralentir les patterns qui vireront au rouge. Attention, une fois le ralentissement terminé, les balles seront plus rapides encore. A vous de bien gérer tout ça….Et si vous souhaitez perfectionner votre technique, le mode practice vous sera utile.

Les graphismes du jeu sont soignés mais certains stages comme le niveau 4 au dessus de l’eau sont somme toute assez sommaires, une fois encore les monstrueuses grappes de projectiles font l’essentiel de l’ambiance visuelle. La maniabilité ne souffre pas de défaut et c’est sans grand mérite vu qu’elle reprend une recette qui a déjà fait ses preuves. Tout répond au poil et c’est tant mieux, passages de précision étant légion. La bande sonore est tantôt entrainante, tantôt apaisante, je trouve quand même qu’on aurait pu avoir des thèmes un peu plus angoissants contre les boss, machines arrosoirs à pruneaux assez impressionnantes.

Mais le jeu est cependant assez facile, du moins en mode normal. L’affichage permanent du masque de collision rend les slaloms très faisables pour ne pas dire aisés, et j’en veux pour preuve que même votre serviteur, pourtant assez médiocre à ce genre de shmup, est arrivé au one-credit-clear après quelques essais….One credit qui débloque le mode « EXTRA » qui pour le coup est de très loin le plus intéressant du jeu, les nuées de projectiles rendant le scoring très trippant pour qui a bien assimilé le bullet cancelling…Une fois encore, votre dévoué rédacteur, pourtant véritable sac en la matière, s’est déjà risqué à scorer ce mode Extra et pour une fois, ne s’est pas trop lamentablement demerdé^^… C’est pas de la vantardise, mais à mon sens l’argument suprême pour étayer l’idée que Patriot Dark est un des manics « Cave-like » les plus abordables qui soient. Vous me croyez, maintenant ?

Bon, en conclusion, ce freeware vaut son téléchargement, surtout en ce moment où la gratuité tend à disparaitre de notre quotidien, hein…On ne peut que saluer le boulot de ces développeurs qui s’investissent dans le seul but de nous offrir des programmes soignés et jouables. Même si la scène doujin comporte une bonne douzaine de freewares à mon avis supérieurs, vous ne devez pas passer à côté de ce très bon Patriot Dark.