Retour vers  1990 PZoom Inc.

9/10 Excellent

Graphisme
Nets et lisibles, des sprites de bonne taille soignés dans l'ensemble
Son
Sons plus mélodiques et doucereux que sur SNES, bonnes digits vocales, bruitages un ton en dessous cependant.

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Phalanx

  • 1 joueur
  • Scrolling horizontal

Shoot them up révélé sur Super Nintendo en 1992, Phalanx était en fait sorti à l’origine sur x68000 deux ans auparavant.

Nous sommes donc en 1990 et le Sharp x68000 accueillait donc la version originelle de ce shmup horizontal au classicisme déconcertant mais diablement efficace.
Année 2279, la sécurité de l’espèce humaine est à nouveau menacée par une escouade de méchants pas beaux à l’origine inconnue, et devinez…Bingo, à vous de sauver l’humanité dans votre engin au travers de 8 niveaux relativement longs et variés.

Phalanx reprend le schéma classique du shmup horizontal certes, mais se singularise déjà par quelques aspects. Si le dyptique vaisseau/items armement est bien présent, l’engin dispose de subtilités fort à propos pour l’époque. Premièrement, la rapidité de l’appareil est réglable à tout moment entre trois degrés. Deuxièmement, Phalanx est un shmup « à barre de vie » (ouais je sais, les tenants du « 1 shot=1 down » vont hurler au scandale, mais bon, faut reconnaitre que c’est utile pour certaines missions, notamment les deux dernières qui sont loin d’être des parties de plaisir. Et troisièmement, votre coucou peut user d’une attaque spéciale mais qui réduira l’armement courant à zéro…A n’utiliser qu’en cas de nécessité donc. Soulignons quand même que l’attaque spéciale est directement liée à l’arme courante de l’engin : chaque tir produit une attaque spéciale différente, excellente idée qui insuffle une variété encore assez peu répandue dans le monde du shooter de l’époque.

Les bonus d’arme se décomposent comme suit :
-Laser « L » : un tir laser direct puissant ;
-Energizer « E » : tir à charge ;
-Homing « H » : Missiles auto-guidés (pratiques et chose étonnante, relativement puissants)
-Tir en ricochet
-Missiles A : deux satellites lâchant des missiles guidés
-Missiles B : deux satellites lâchant des missiles directs et destructeurs
-Power Up : répare les dommages subis par l’engin.

Les 8 niveaux qui composent le jeu sont les mêmes que ceux de la SNES, mais le jeu originel sur x68000 est différent de sa version SNES sortie deux ans plus tard, sous certains aspects. Tout d’abord, la bande-son est tout autre. Les thèmes sur SNES optainet pour un rendu plus menaçant, là où les BGM du x68000 sont plus mélodiques, mélangeant sons durs et metalliques à des nappes plus vaporeuses de synthés. Chaque prise d(item s’accompagne d’une digit vocale bien restituée, ce qui ne sera plus le cas sur la 16 bits de big N. Au stage 2, les pylones sous-marins vous bloqueront le passage non pas en vous fonçant dessus, mais en se désagrègeant sous l’effet du courant (croyez-le, c’est beau à voir). La mission 5 (destruction d’un astronef géant où le joueur crée lui-même le scrolling) est servie par une séquence d’intro très sympa qui met dans l’ambiance.

Donc, qu’avons-nous là ? Un shmup dont le classicisme ne peut que réjouir les vieux routards de la discipline, mais qui risque aussi de diviser les joeurs. Non pas pour la réalisation globale qui est vraiment très bonne, mais disons pour le déroulement du jeu lui-même, un peu déroutant parfois…Des passages étrangement vides plongeront parfois le pilote dans une sensation de s’être perdu et de ne savoir quoi faire…Idem pour la gestion de l’armement assez peu instinctive au début, ce qui ajoute à la difficulté générale du jeu, qui si elle apparait comme très progressive, devient vite élevée, voire très élevée (le dernier stage avec ses chenilles de feu est une monstruosité et là le jeu renoue avec la nécessité du « one-life »). Donc Phalanx, ben c’est soit on adore, soit on trouve ça trop fade et pas assez excitant..;Et là, ben on n’adore pas ^^

En ce qui me concerne et pour conclure (car c’est moi qui rédige la présente review, quand même !), je dois admettre faire partie de la première catégorie, ce qui explique la note élevée, mais parfaitement justifiée de mon point de vue. Un shmup très classique, servi par des intros et des images très bien foutues, aux niveaux longs et variés (la mission 3 est un dédale caverneux qui teste parfaitement la réactivité du joueur, le stage 5 est une vraie mission d’infiltration, les boss et sous boss ont de la gueule…) et une difficulté bien raide à patir du stage 6 font que Phalanx apporte tout ce qu’on peut attendre d’un bon shoot them up, surtout quand on révère toujours les fondamentaux du shmup à notre époque de Lolitas gothiques ou de héros montés sur des motos, des bicyclettes ou des dragons (quoique moi, j’adore chevaucher des dragons dans les shmups !). J’offre une sucette aromatisée patchouli à qui me donnera les titres auxquels je viens de faire allusion dans cette précédente phrase.

NOTE : une version spéciale de Phalanx, Tiny Phalanx, est incluse dans le beat’em up Zero Divide de Zoom Inc, sorti sur Playstation en 1995. Si quelqu’un la connait…

Testé par Yace

Test crée le 12/12/09 à 13:01, modifié le 8/06/16 à 22:27