Touhou 03 – Phantasmagoria of Dim.Dream
Après un essai de mélange shoot et casse brique, Zun s’attaquait en 97 à une interprétation personnelle du « Vs puzzle shooter », style dont le fameux Twinkle Star Sprite est le meilleur exemple: Phantasmagoria of Dim. Dream.
L’objectif est donc d’affronter son adversaire, chacun dans son écran séparé, en réalisant de jolis coups pour s’envoyer des crasses, comme dans les puzzle games à la Puyo Puyo. Comme dans tout bon jeu en un contre un, il y a pas mal de personnages disponibles. Miko est cette fois-ci accompagnée de 6 petites camarades, aux attributs différents: vitesse, puissance, « spécial » et attaque secrète changent suivant la petite fille choisie.
Le jeu se déroule de façon très simple: chaque joueur est assailli par des vagues d’ennemis identiques, les cibles abattues se tranforment en boulettes dans le camp adverse. Les belles combos ou les cartons groupés produisent des tirs plus encombrants. Une jauge « spécial » monte progressivement: en dessous du niveau 2 elle déclenche un gros tir plus puissant, au dessus du niveau 2 c’est une méchanceté spéciale qui est envoyé dans le camp adverse (la plupart du temps un déluge de boulettes, annoncé par un « WARNING » et une image). Au niveau maxi, c’est carrément un boss arrosoir qui apparaît dans le camp ennemi, corsant très nettement sa situation. Miko et ses amies disposent aussi d’une smart vidant l’écran en cas d’urgence.
L’esthétique de Fantasmagorie de la dimension des rêves (argh) est assez particulière, on comprendra qu’elle ne séduise pas systématiquement. Aux déjà habituels délires sur la sorcellerie se mêlent cette fois-ci des sprites cawai-cuculs (gros coeurs, bonshommes qui tirent la langue…), pas très bien dessinés et surtout peu variés. un mélange des genres pas forcément heureux, peut-être un clin d’oeil à Twinkle Star Sprites. La partie son en synthèse FM est une fois de plus réussie, avec des sonorités inimitables et des mélodies inspirées.
L’intérêt de ce genre de titre repose bien entendu sur le gameplay. Phantasmagoria s’en tire très bien, avec une maniabilité au poil, même au clavier (le masque de collision nain aide pas mal), des actions vives et nerveuses et un tempo soutenu. Le jeu est marrant même seul, ce qui n’est pas systématiquement le cas des puzzle shooters de ce style. La difficulté est plutôt modeste, même si certains motifs de tirs vicelards sont déjà à ranger dans la période manic de M. Zun.
Un hors série intéressant, pas très joli mais nerveux et rigolo, surtout à deux.
Testé par Katmoda
Test crée le 27/10/04 à 21:40, modifié le 3/08/19 à 14:01