Platypus est à l’origine un shoot sur PC, testé par votre serviteur avec un souci du détail et une volonté de bien faire qui forcent le respect ! Deux ans plus tard, le jeu se voit adapté sur PSP, avec quelques notables différences (je vous invite toutefois à lire le test de la version PC avant d’aller plus avant dans celui-ci, ça m’évitera de tout répéter et merci bien !).

Point de vue scénario, c’est tout pareil : la mégalopole Collosatropolis se sent à l’étroit dans ses frontières et décide d’envahir votre chez vous à vous ! Vous vous retroussez donc les manches et aux commandes de votre platypus (c’est le nom du vaisseau), vous vous préparez à botter les miches de tout ce qui remue !
Bonne surprise : il y a un mode de jeu supplémentaire (le mode survivant, où il faudra ô surprise survivre le plus longtemps possible) la carte des mondes affichent deux points supplémentaires, pour un total de six mondes de cinq niveaux chacun. C’est long, mais rassurez-vous, la partie se sauvegarde après chaque monde. Cela dit les deux mondes supplémentaires font un peu cheap : par exemple le monde deux s’appelle royaume des nuages alors même que le monde trois s’appelle hauteur du ciel, inutile de vous préciser qu’il n’ y a pas grande différence… Ils sont d’ailleurs assez mal pensés : le boss du monde deux est le plus dur du jeu (ahurissant !) et celui du monde quatre (les grottes volcaniques) est invraisemblablement long et facile…

Le rendu graphique, en « pâte à modeler » littéralement, reste correct mais des détails ont disparu comme les lignes électriques par exemple, un comble quand on sait que la version PC affichait déjà assez peu de détails ! Autre point incompréhensible : les musiques, pourtant excellentes à la base, disparaissent ici sous les effets sonores : on n’entend que le tir du vaisseau, les musiques se faisant vaguement présentes entre les stages ! Et évidemment, rien dans les options ne permet de corriger ça !
Et à contrario, certains défauts du jeu originel ont été corrigés comme les boulettes que lâchent les mines aériennes que vous détruisez : elles sont cette fois rouges, offrant ainsi une bien meilleure lisibilité, c’est même un régal ici de tout détruire pour slalomer !

Mais cette conversion PSP offre surtout un gros défaut : on s’y ennuie ferme ! Effectivement, là où le soft de départ offre une pression assez importante sur le joueur (la faute à l’arme de base peu efficace), ici le nombre d’ennemis a été diminué laissant des pans entiers totalement vides, pendant plusieurs secondes !
Le jeu alterne donc entre de longues parties vides et des sections où des vaisseaux arrivent de gauche et de droite, qui sont pour le coup très agaçantes car il n’est pas rare de se faire percuter par l’arrière… (Ce problème n’est pas présent dans le mode survivant.)

Bon coupons court : en conservant certains défauts de son prédécesseur (nuages qui cachent l’action, ennemis venant dans le dos sans prévenir), en en rajoutant de nouveaux (sections vides, musique inaudible) et même si certains ont été corrigés (couleurs de certaines boulettes, manque de niveaux), Platypus sur PSP est un jeu qu’on ne retient que pour ses défauts.
Une conversion ratée et c’est tout de même malheureux ma bonne dame car le jeu me manque pas de charme !