Retour vers  1988 RManfred Trenz

9/10 Excellent

Graphisme
Excellent travail, les sprites sont reconnaissables, dommage que les plus gros d'entre eux aient fait l'objet d'un soin un peu moindre.
Son
Oh par les anneaux de Saturne, c'est l'enchantement ! Quelle splendeur que le rendu C-64 sur des BGM déjà universellement connues ! J'en veux encore !

Versions existantes

Meilleurs joueurs

Postez votre score sur R-Type !

R-Type

  • 1 joueur
  • Scrolling horizontal

Si vous êtes coutumier du C64, vous ne pouvez ignorer le travail de Manfed Trenz. Entre autres sur son CV, ce monsieur Trenz a pour mérite certain d’avoir codé (le screenshot-titre a été mis sur ce test car il porte des éléments exclusifs à cette version !) la version C-64 de R-Type en à peine six semaines.

Et au vu du résultat, c’est réellement un accomplissement remarquable.

Car oui, il est encore question de R-Type, et si vous vous dites que franchement, c’en est trop de R-Type, je vous réponds : la faute à qui si ce jeu a été autant porté sur autant de supports ? Comme je ne veux pas donner dans la redondance, je m’attèlerai simplement à ce qui fait de cette version C-64 un R-Type , sans pour autant être R-Type !

Le R-9 est toujours là et son arsenal est inchangé. Mais ici, R-Type a certes gardé sa nature profonde de shoot à séquences, mais quelques petites modifications lui ont été apportées, ce qui lui donne un cachet très particulier.
Les 8 niveaux sont là, mais certaines petites choses ne manqueront pas d’accrocher le regard du R-Typer chevronné. En vrac : le cercle de canons du stage 1 est désormais destructible, là où on ne pouvait que le neutraliser sur arcade. Chaque maillon de ce premier piège peut être explosé et ce dans l’ordre que l’on veut. Surprenant.
Krell déborde de l’aire de jeu, ce qui lui donne un air encore plus imposant.
Le fond du stage 4, les jardins spatiaux, n’est plus noir mais étoilé, les tirs des ennemis du stage 5 ne sont plus des lasers violets mais des tirs blancs, ainsi que le boss qui est bien plus « ordonné » dans la disposition de ses protections.
Le stage 6, légendaire labyrinthe de la mort qui tue ceux qui n’ont pas de mémoire, est tout à fait différent ! La configuration des lieux est un poil plus simple, mais demeure quand même assez sinueuse ; les fameux containers qui se baladent là-dedans…ont cédé leur place à un type d’ennemi moins résistant mais beaucoup plus rapide (c’était déjà le cas sur la version Game Boy du jeu où ces ennemis n’étaient pas les mêmes qu’en arcade), la fin de ce stage étant d’ailleurs très ric-rac car là où les conteneurs avançaient de manière relativement modérée en arcade, sur C-64 c’est bien plus speed et, ironie infâme, les ennemis arrivent même par derrière…Traîtres !

Au delà du stage 6, j’avoue avoir observé des vidéos sur la toile car l’effet de surprise aidant, je n’ai pas dépassé le piège final du labyrinthe…Certes j’aurais pu faire continue mais…et puis non, faire continue c’est une hérésie.

Mais la principale modification régnant dans le jeu concerne l’allure générale. En effet, tout est beaucoup plus rapide, que ce soit les tirs adverses ou les ennemis eux-mêmes ! Honnêtement dès le niveau 4 j’en ai bavé, les satellites qui laissent des trainées de spores derrière eux surprennent par leur vélocité.

Maniement et contrôle sont sans reproches, le jeu est très lisible, les sprites bien définis, mais surtout…surtout le rendu sonore ! Quelle baffe mes aïeux (dont aucun n’a pratiqué R-Type cependant). Les thèmes légendaires de ce jeu légendaire revus et dopés à la sauce Commodore 64, je vous assure que c’est un autre monde. J’en connais qui vont finir playlistés dans mon lecteur MP3…

Bref ! Manfred Trenz est un bienfaiteur de l’humanité et cette version C-64 de l’illustre R-Type un must intégral du support, mais pouvait-il simplement en être autrement ? Quand un jeu est aussi fun, aussi jouissif, aussi technique et aussi bien enrobé visuellement et musicalement, on ne peut que retirer son béret basque et observer un silence respectueux. D’ailleurs, j’ai parfois eu l’impression d’être en présence d’un R-Type façon « reprogrammed game », et c’est au final ce qu’il est. Vraiment une extraordinaire déclinaison d’un shooter qui, même à notre époque de motifs délirants et de hitboxes minuscules, ne faiblit pas et incarne à lui seul toute une catégorie de jeux.

Testé par Yace

Test crée le 16/07/11 à 01:36, modifié le 11/10/17 à 21:09