R-Type DELTA

Support souvent malaimé des joueurs les plus old school, c’est pourtant la playstation qui s’est vu offrir R-Type Delta, quatrième volet de la saga la plus mythique (et la plus rétro) qui soit.
Le challenge consistait à adapter le gameplay radicalement 2D du jeu à un environnement full 3D cher à la console Sony: challenge à 200% réussi, avec cette fusion incroyable d’une jouabilité à l’ancienne et de graphismes utilisant le maximum des possibilités de la console.
L’habillage et les visuels sont une vraie splendeur, un mélange de décors 3D évocateurs, d’habiles effets de caméra, de jeux de lumières, de transparences, trainées, rémanences et autres flous artistiques, où évoluent des sprites 3D d’une qualité sans reproche et aux dimensions souvent titanesques. Un gros travail cosmétique donc, mais qui ne prend jamais le pas sur le jeu lui-même: l’équipe d’Irem, plus royaliste que le roi, a doté cette version Delta d’une jouabilité plus r-typesque que celui de la version arcade de 1987: précision diabolique, scènes à mémoriser, maîtrise au pixel près, autant de performances de pilotage qui sont rendues possibles par une excellente réalisation.
Prémisse de l’épisode Final et son troupeau de vaisseaux jouables, on peut ici choisir parmi 3 engins au style différent: le bon vieux R9 (axé sur le beam, avec un gameplay classique) est secondé du R13 (au module tentaculaire avec un tir à effet d’impact) et du RX (armé d’un module ancre à scotcher sur les ennemi et d’un tir électrique). 3 vaisseaux proposant 3 tactiques d’approche différentes et disposant aussi d’une smart bomb différente, qui se recharge progressivement au cours de la partie.
Delta propose 7 très longs niveaux bien typés, une lente descente très scénarisée dans l’enfer glauque des perversions biomécaniques de l’empire Bydo, avec comme point d’orgue un très étrange niveau 7, dans une horrible dimension parallèle. Une ambiance pesante et sombre donc, renforcée par un tempo lent et une bande son oppressante et très réussie.
La difficulté est sans surprise pour un R-Type: une première phase de par coeur, une seconde phase d’arrachage de cheveux. C’est très difficile, souvent extrêmement vicieux, la progression est lente et douloureuse, les succès d’autant plus appréciables =)
Au niveau des bonus, différentes options se débloquent avec le temps et/ou les victoires, comme une galerie de photos, des statistiques, des crédits supplémentaires et même un vaisseau caché, le « POW » transporteur de bonus.
Un excellent R-Type donc, sans doute le meilleur shoot de la playstation, une réussite sur tous les points (look, gameplay, ambiance, durée de vie), un indispensable!
Testé par Katmoda
Test crée le 12/09/04 à 22:00, modifié le 11/10/17 à 21:14