Le premier contact avec Radio Zonde est obligatoirement marqué d’un « oh » admiratif: avec ses graphismes d’une extrême finesse, ses sprites ultra précis, son ambiance générale très bien amenée et ses bandes sons léchées, le jeu attire immédiatement la sympathie.
En plus de son look d’enfer, le jeu propose de plus un gameplay incisif et nerveux, 6 personnages très originaux (pas tous très jouables ceci dit :), des armes aussi belles que variées (4 boutons + combinaisons), bref: ça shoote dans la soie.

Passée la joie de la découverte, 2 cas de figure:
1. Le jeu est en mode « invincible »: aucun intérêt, à part une belle promenade dans les patterns de tirs parmi les plus belles jamais inventées dans un shoot them up…
2. Le jeu est en mode « normal »: la difficulté réellement démente clouera au sol même le pire DoDonPacheur bourré de coke, et ce dès la fin du level 1… Pure absurdité.
Un GROS problème de difficulté donc, qui dégoûtera sans aucun doute 90% des joueurs. On peut cependant trouver un compromis rendant le jeu à peu près jouable: en supprimant le mode invincible et en utilisant l’un des persos « cachés » (allez vers la droite à l’écran de titre) plus puissants, comme Hykyh, on peut avec pas mal d’entrainement finir l’un ou l’autre tableau, dans le sang et la sueur.

Que penser maintenant de Radio Zonde ? Difficile à mon sens de critiquer les concepteurs, la difficulté monstrueuse relevant sans aucun doute plus du lyrisme, ou du gag, que d’une mauvaise appréciation. On a plus affaire à une sorte d’ultrashmup, caricature du genre, poussant le style manic shooter dans ses derniers retranchements plus pour la beauté du résultat (aaah… ces nappes de tirs…) que pour l’intérêt réel de la chose.
Étrange production donc que ce freeware, plus proche du simulateur de shoot, ou du camp d’entraînement pour manic shooter (à mon avis, plus dur, y’a pas…) que du « vrai » jeu vidéo…