Recca Pure

Avant toute chose, sachez que Recca Pure est un hack de Recca, sorti en 1992, je vous invite donc à d’abord lire le test de Recca !
Sachez ensuite que rien dans ce hack n’est une nouveauté : tout ce que vous y trouverez se trouve déjà sur le jeu original !
Alors quel intérêt ?
Vous allez voir !
Revenons sur Recca, la cartouche originale, développé par Naxatsoft. Assez peu connu du public, ce soft n’a jamais quitté le sol nippon et a été utilisé, avec Alzadick, pour le « Summer Carnival » de 1992, c’est-à-dire un concours genre « Caravan Taikai ».
Grâce au net et à l’émulation, Recca est peu à peu devenu un jeu culte : très impressionnant techniquement il vous fait écarquiller les yeux devant la vitesse des vagues ennemies, la taille incroyable des boss ou les effets programmés sur les sprites (les boss du niveau 4 laissent sans voix !), loin de s’arrêter à un exploit technique, les développeurs nous ont pondu un shoot bourré de bonnes idées comme par exemple le niveau 2 qui repart en marche arrière alors qu’on pense en avoir fini, ou encore la variété des armes disponibles…
De plus le jeu est extrêmement difficile ce qui renforce encore le mythe qui l’entoure… Mais c’est là aussi son pire défaut : son horrible difficulté pour qui ne s’y colle pas à fond ! Car cette difficulté cache les meilleurs moments du jeu, et c’est là que Sliver X a eu raison de programmer son hack : il met à portée de main toute la richesse du soft d’origine, sans que vous soyez obligés de vous arracher la tête !
Je m’explique : une fois le mode normal de Recca terminé, vous avez accès au mode hard, encore plus chaud, et encore plus impressionnant, mais finir le mode normal de Recca n’est pas une mince affaire (ou, quand on le connaît bien, est une affaire soûlante si on veut juste jouer en mode hard). Sur Recca Pure, pas de soucis, le mode hard est directement accessible, d’une simple pression sur le bouton select à l’écran titre (s’il est en flamme, vous êtes en hard !).
Mais le véritable joyau de ce hack, c’est le « zanki mode », lui aussi présent sur la cartouche de 1992, mais littéralement inconnu du public car accessible uniquement via une manip farfelue ; ici, le « zanki mode » est disponible à l’écran titre, en normal ou en hard. En quoi consiste ce mode ? hé bien la première impression qui vient est « folie » ! Vous vous retrouvez devant le même jeu, mais chaque ennemi détruit, boss compris, lâche une poignée de « suicide bullets » dans des directions aléatoires et vu le nombre d’ennemis qui vous assaillent, l’écran est rempli en moins de deux ! C’est vraiment incroyable à voir, à fortiori pour une NES !!! Vous démarrez le jeu avec 50 vies, et vous verrez que ce nombre diminue à une vitesse effarante, d’ailleurs, en fin de partie, c’est le nombre de vies restantes qui fait office de score !
On a tendance à ce moment-là à parler d’un « manic » avant l’heure, mais je dis non ! Ce terme de manic implique, outre la profusion de boulettes, des motifs géométriques dans lesquels on peut toujours trouver une sortie et croyez moi, c’est loin d’être le cas ici : les boulettes vont dans toutes les directions sans faire apparaître le moindre pattern et donc sans rendre visible un quelconque chemin de sortie…
Alors ? Délire de développeurs, rigolo trente secondes mais ingérable ? Encore une fois je dis non ! D’abord, l’esquive pure et dure fonctionne, un peu, un tout p’tit peu… Et puis, pour peu que vous ayez creusé un peu Recca, et que ce mode zanki ne vous ait pas dégoûté dès le début, vous constaterez que malgré tout, il y a un bon moyen de progresser et que ce moyen offre au jeu une toute nouvelle approche : la smart bomb du vaisseau se charge quand on lâche le bouton de tir quelques secondes et pendant ce temps vous êtes invulnérable aux tirs adverses (gaffe : pas tous !), vous pouvez donc avancer sans encombre pour peu que vous évitiez les vagues ennemies (ce qui n’est pas si simple attention : les motifs de déploiement sont très bien pensés aussi !), et si vraiment vous êtes dans la panade, vous pouvez claquer votre bombe et vous réfugiez au centre de l’explosion !
Bref, ce mode change complètement la façon d’aborder le jeu : on passe d’une optique de destruction complète de l’ennemi à une gestion de l’excès, quitte à laisser filer la vermine pour assurer sa propre survie.
Au final, ce hack s’avère, sinon indispensable, en tous les cas très intéressant : il fait apparaître aux communs des mortels toute la richesse d’un jeu pourtant déjà incroyable, rendant ainsi une seconde vie, très différente de la première, à ce shoot génial !
Petit appendice technique : Sliver X conseille d’utiliser l’émulateur Nestopia avec l’option « no sprite limit » activée (tu m’étonnes !) mais le jeu tourne très bien aussi avec VirtuaNes par exemple. Il est bon aussi de savoir que l’émulateur Nes pour la Wii permet aussi de faire tourner ce hack…
Ce hack est dispo à l’adresse conseillée ci-dessous mais seulement sous forme d’un patch à appliquer, je vais mettre sur le forum un lien direct vers la rom patchée, et donc prête à l’emploi.
Testé par Hydeux
Test crée le 26/06/08 à 00:34, modifié le 28/06/16 à 15:49