Retour vers  1996 RCompile

8/10 Très bon

Graphisme
Sprites détaillés et fonds appréciables, c'est sans génie particulier mais amplement suffisant et tout à fait efficace.
Son
Thèmes energiques et bien composés, bonne besogne

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Rude Breaker

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Tout d’abord, merci à mr.Trizeal de m’avoir causé de ce jeu.

Avant même de démarrer cette critique, je dois avouer qu’à ma grande honte et malgré toutes mes recherches, je ne suis pas en mesure de répondre à une question qui me turlupine depuis que j’ai cessé de jouer à ce titre de Compile.
Mais quelle est cette question si tiraillante ? Si obsédante qu’elle en vient même à obscurcir l’indéniable plaisir que j’ai pris à tester ce jeu ?

RUDE BREAKER EST-IL PART INTEGRANTE DE LA SAGA ALESTE ?
RUDE BREAKER EST-IL UN ALESTE SORTI TROP TARD POUR AVOIR PORTE LE NOM D’ALESTE ?

Les plus observateurs objecteront que cela fait non pas une, mais deux questions. Très juste, mais si l’on considère que la seconde n’est que le pendant pratique de la première, ça passe encore. Oh et puis zut, entrons dans le vif du sujet, même si cette introduction quelque peu cavalière ne devrait plus laisser de doute quant à la qualité du jeu en souffrance.

Rude Breaker est donc un shmup sorti sur PC-98 en 1996, édité par Compile. Oh quelle divine révélation, Compile qui pourtant en cette année s’était tout entière vendue à Puyo Puyo a encore sorti quelques shmups ! Mais ici, les similitudes avec les opus de la série Aleste sont trop flagrantes pour ne pas susciter ma perplexité, une perplexité mâtinée de joie je l’avoue sans écueil.
En effet, on retrouve à nouveau la recette de chez Compile, une recette qui serait au shmup ce qu’un mélange de saveurs inventé par Rémy le rat serait au palais du plus ronchon des critiques gastronomiques. Un enchantement. Un brusque retour à ces temps merveilleux où Compile régnait en maitre sur l’univers pourtant étendu et hétéroclite des shoot them up, avant que l’évolution du genre ne devienne ce qu’elle est aujourd’hui : niveaux raccourcis, balles en surnombre, systèmes de scoring toujours plus complexes à ne reserver qu’aux Einstein et autres Champollion de la discipline…et boss lolipouffes façon eroge. Pardonnez cet excès de mauvaise foi, mais à quoi s’attendre de la part de votre serviteur quand il s’agit d’évoquer Compile ?

Recentrons un peu le thème de cette fiche et causons un peu plus du jeu, loin des élans lyriques qui ne demandent qu’à submerger mon pauvre esprit chancelant. Dans Rude Breaker, on pilote un vaisseau fort semblable à celui du Aleste 2 du MSX, qui dispose d’un arsenal double, comme dans les jeux de cette série que je ne citerai plus. Le tir de base évolue selon le modèle éprouvé des versions MSX, Megadrive et Master System de ladite série, mais l’armement secondaire est sujet à une selection capitale qui se fera dès le lancement du jeu. Au menu : un tir vulcan évasé, un tir laser direct qui assure une protection au vaisseau (comparable à celle des armes 3 de Super Aleste et bleue de MUSHA Aleste) et un tir de missiles au déploiement intermédiaire et à l’efficacité éprouvée pour les débutants. Un mode de selection qui rappellera le lancement de GG Aleste II qui est sans doute l’épisode d’Aleste qui se rapproche le plus de ce Rude Breaker, ou plutôt l’inverse, Rude Breaker est très proche de ce GG Aleste II.

Ensuite, on déclare les hostilités. Et là mes aïeux, on comprend de suite ce à quoi on a affaire : du shmup dans sa plus noble expression. Ici, pas de learning curve ni de scoring system alambiqué, on doit simplement laisser parler les canons ! Et c’est ça qui est si bon, le jeu engloutit littéralement le joueur dès les premières secondes. Pas de chemin à tracer ni de route à optimiser à tout prix, mais juste un amoncellement de projectiles désordonné agrémenté d’ennemis kamikazes par vagues intempestives d’abord, mais de plus en plus serrées et fréquentes au fur et à mesure de votre endurance ! Du pur Compile dans le style !

La difficulté du jeu, si jamais elle n’atteint des sommets, évolue quand même assez vite et le plus dur reste à mon sens d’arriver à se constituer un armement suffisamment customisé pour faire face à tout le merdier (ben quoi ? Tous les registres de langue méritent le même respect, non ?) qui vous attend. Et bien entendu, chaque stage vous gâtera en vous gratifiant d’un boss aux attaques machiavéliques…qui ne poseront néanmoins aucun problème à ceux arriveront jusqu’à eux suffisamment armés.

Je disais plus haut que le système de score était simple, mais cependant il recèle une subtilité : si vous abattez les ennemis assez vite, certains laisseront des pièces de valeur variable, et pour chaque pièce de valeur maximale récupérée, le jeu vous octroie un bonus de fin de niveau. Au surplus, des items cachés vous rapporteront également quelques points, et selon votre assiduité , un nouveau bonus de fin de stage vous attendra. Bon, c’était à signaler mais franchement, on ne s’en soucie pas vraiment dans ce tas de tirs…Car oui, certains passages bien tendax sauront vous faire regretter d’être monté à bord.Mais la situation reste récupérable en cas de crash, sauf peut-être au dernier stage, qui est de préférence -mais alors vraiment de préférence- à franchir proprement en une vie et avec un niveau de puissance élevé, sinon…et une bonne fessée pour la deux, une !
Bref : un gameplay simple à prendre en main (jongler avec les deux pods de votre vaisseau se révèle étonnamment intuitif), une action ininterrompue, une vitesse de jeu très soutenue servie par une bande sonore aux tons très mélodieux et coupée de bruitages bien secs et ce sans le moindre souci de contrôle et bien entendu sous l’œil expert de Moo Niitani ! Tout ceci ne devrait donc pas vous laisser la moindre hésitation ni le moindre doute quant à la qualité de ce titre qui aujourd’hui encore se joue sans déplaisir.

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Mais attention, je me dois d’être honnête cependant. Et bien qu’en 1996, la production de shmups par Compile avait singulièrement diminué, je me dois hélas d’achever cette review par un point négatif, qui me fait vraiment mal au cœur…Et que jamais je ne pensais trouver dans un shmup de mon éditeur fétiche : le jeu est trop court !
Oui, vous avez bien lu : trop court ! Certes, la durée moyenne d’une partie (comptez environ une vingtaine de minutes) semble tout à fait raisonnable au regard des actuels canons du shmup (tiens, est-ce la un de ces jeux de mots qui me viennent involontairement à l’esprit ?), mais pour un shooter Compile, c’est vraiment trop court ! Et j’ose à peine rêver à quel point mon bonheur aurait été au zénith avec ne serait-ce que trois ou même deux niveaux de plus…Et retrouver alors un boss final à la méchanceté et aux attaques dignes de celles d’un TLB actuel ! Mais bon, c’est là une requête de fan fou furieux du de Compile, qui reconnait quand même avoir passé un très bon moment de shmup avec ce Rude Breaker. mais bon, la note en tiendra compte…

Même si le 1CC est tombé au deuxième essai…

Je vous laisse et tâche à présent de répondre à cette ou plutôt ces questions :

RUDE BREAKER EST-IL PART INTÉGRANTE DE LA SAGA ALESTE ?
RUDE BREAKER EST-IL UN ALESTE SORTI TROP TARD POUR AVOIR PORTE LE NOM D’ALESTE ?

J’en ai pour plusieurs années de débat intérieur, là. Largement assez pour que de bonnes âmes charitables ne viennent éclairer ma lanterne.

Testé par Yace

Test crée le 22/05/13 à 13:33, modifié le 13/10/17 à 19:26