Ginga Fukei Densetsu Sapphire
Sapphire a souvent été décrit comme le Radiant Silvergun de la PC Engine. Sans doute est-ce surtout dû au fait que ces deux jeux sont particulièrement rares et chers; ceci dit, Sapphire partage aussi avec son illustre confrère saturnien un sens aigu de la mise en scène spectaculaire (mention spéciale au premier niveau avec ses hologrammes qui cherchent ouvertement à détourner l’attention du joueur), ainsi qu’une difficulté assez relevée.
Bien sûr, il faut relativiser: la PC Engine reste une console 8/16 bits et reste à des années-lumière de la Saturn question résolution et performances graphiques. Mais on sent bien que Sapphire pousse la PC Engine dans ses derniers retranchements en offrant quasi-continuellement des effets de rotations et même des sprites en pseudo-3D. L’ensemble sent furieusement le jeu d’arcade (en particulier Strikers 1945 et Aerofighters) et c’était bien là l’ambition avérée de Hudson Soft : réaliser un jeu d’arcade développé spécifiquement pour une console de salon.
C’est donc aussi à une jouabilité d’arcade qu’il faut s’attendre, comprenez : un jeu qui permet une prise en main facile et défoulante, mais qui demande pas mal de mémorisation avant d’en voir le bout. La musique – excellent mélange de speed mélodique et de sons électroniques dans la plus pure tradition japanime – complète le tableau.
Mais en dépit de ces qualités, force est de constater que Sapphire a mal vieilli. En règle générale, les jeux conçus comme des performances techniques sont d’ailleurs souvent ceux qui deviennent obsolètes le plus vite. Ajoutez à cela un vaisseau un peu lent (surtout le vert – une vraie tortue), une durée de vie un peu courte en dépit de sa difficulté et un format d’écran peu pratique (scrolling vertical en 4:3 avec en plus une grosse barre de score en bas de l’écran) et vous obtenez un jeu honnête voire bon, mais sûrement pas celui qui me fera claquer 300€.
Testé par Cormano
Test crée le 1/01/70 à 01:00, modifié le 30/10/17 à 15:33