Ah, les shmups « aquatiques ». Il y a du bon, mais aussi du très mauvais là-dedans, et autant mettre les pieds dans le plat : ce Sauro se range résolument dans la seconde catégorie.

Présentons un peu le jeu : aux commandes d’un sous-marin à la gueule de requin et équipé de deux lance-torpilles (un tir direct et un autre en diagonale), à vous les 4 niveaux soporifiques dans le meilleur des cas, rageants en temps normal de ce jeu qui a pour seul mérite d’être une parfaite définition de la daube vidéo ludique. Premier point : le look. Pour un jeu de 1987 c’est assez immonde avec ces couleurs criardes et le manque absolu de soin porté aux sprites. L’environnement sonore ne mérite même pas qu’on en cause plus avant, il se résume au qualifiactif de « lamentable », mais bon, le pire est encore à venir : le gameplay qui est un parfait plantage. L’engin est très lent, trop lent, les « tirs » dont vous pouvez équiper votre submersible sont d’une part très faibles, très rares et de plus ont le bon goût d’être limités dans le temps. Ultime subtilité, l’engin dispose d’une barre de vie qui décroit même sans impact, pour survivre il faut choper un bonus adéquat qui relève le niveau de votre barre de vie (jauge Fuel dans le jeu). Vu la façon dont ils sont placés et la lenteur de l’appareil, c’est pas gagné… Et en rater un signifie aller à une perte certaine.

Du moins si vous êtes endurant, car cette barre de vie n’est en fait là que pour vous rajouter une pression supplémentaire, car au surplus, un tir et vous êtes mort. Et en revanche, les tirs ennemis sont rapides et ajustés… En bref, ce jeu est une invitation au suicide pur et simple, la difficulté est proprement insensée, et là le jeu est décidément trop moche et mal foutu pour motiver le joueur (car il me semble qu’une difficulté dantesque peut être motivante, à condition que le reste du jeu soit à l’image du challenge… Et nombreux sont les titres de notre discipline ludique qui illustrent à merveille ce principe).

Ici, rien, un jeu vraiment exécrable, un des plus grands flops que j’aie jamais eu l’honneur de voir. Nul, vraiment nul. Et heureusement voué aux oubliettes du temps… Même la curiosité la plus malsaine ne saurait justifier que l’on connaisse cette horreur. Je m’en veux à présent.