Scarlet a été développé par une seule personne, un certain « Yo1 », et après quelques recherches, j’ai réussi à dénicher certaines informations le concernant. De son vrai nom Yoichi Hayashi, ce monsieur est un programmeur freelance qui aurait travaillé sur plusieurs doujins mais aussi sur certains jeux commerciaux comme Bushido Blade, Gungrave, Ridge Racer ou encore Internal Section sur Playstation. Pas mal du tout comme CV…
Scarlet est le lauréat d’un concours nommé « Login Software Contest » récompensant à l’époque les meilleurs doujins PC en les publiant. Ce concours était organisé par Login Magazine, mensuel du célèbre groupe d’édition japonais Enterbrain à qui l’ont doit, entre autres, Famitsu et Arcadia.

Il semblerait que Scarlet soit la suite d’un autre jeu : Prodigy, toujours du même développeur mais sorti sur PC88. L’histoire de Scarlet, qui nous est narré dans le prologue dans un engrish vraiment prononcé, se passe donc après sur une planète du nom de Fleria et proche de notre système solaire.
Un alchimiste y créa, il y a plusieurs siècles, une sphère bleue utilisée comme source d’énergie. Malheureusement elle fut beaucoup trop exploitée et petit à petit l’énergie négative pris le dessus et la transforma en sphère rouge maléfique totalement incontrôlable.
La reine de cette planète fit alors appel aux forces terriennes afin de l’aider à combattre cette menace. Mais comme la Terre ne s’était pas encore complètement relevée de sa précédente guerre (cf. Prodigy), seul un vaisseau parti à la rescousse. Mais heureusement pour eux il s’agissait du meilleur, celui qui permit à la Terre de gagner sa précédente guerre.

D’un point de vue technique, pour un jeu réalisé par une seule personne, c’est loin d’être ridicule. Bien évidemment on est loin des canons de l’époque, mais malgré tout le jeu s’en sort dignement. Il est inutile d’épiloguer là-dessus, l’intérêt ne se situant pas là.
L’armement du vaisseau semble être tout droit sorti de Darius. A ce niveau là on ne parle même plus d’influence, c’est carrément du plagiat. Tout comme dans le jeu précité, vous disposez d’un tir principal ainsi que d’un tir secondaire, chacun correspondant à une touche et tous deux pouvant être upgradés grâce à des pastilles de couleurs. Des smarts bombes et un bouclier viennent compléter votre armement…

Oublions cela pour nous concentrer sur ce qui fait la force du jeu : son gameplay, qui lui est bien plus travaillé que beaucoup d’autres productions dites « pros ».
Le jeu est composé de six niveaux, comportant chacun de très bonnes idées de level design. Le développeur a particulièrement bien soigné cet aspect du jeu, et il faudra être vraiment adroit pour vous en sortir sans dommages. En effet, en plus des ennemis qui sont loin d’être inactifs, les différents niveaux sont truffés d’obstacles en tout genres, qui mettront à plusieurs reprises vos reflexes à contribution et multiplieront les scènes de bravoure.

Pour conclure, Scarlet n’est certes esthétiquement pas très réussi et la partie sonore laisse à désirer mais ça reste malgré tout un titre de qualité. Le gameplay riche vous fera oublier ces vilains défauts et vous passerez un agréable moment qui se terminera en apothéose avec la « magnifique » séquence finale dans un engrish rivalisant avec les champions du genre.