Retour vers  2008 STerry Cavanagh

6/10 Correct

Graphisme
de jolis arrière-plans, répétés en boucle ...
Son
un bon thème faisant penser à Raiden

Self-Destruct

  • 1 joueur
  • Scrolling vertical

Terry Cavanagh est passé maître dans l’art de créer des jeux conceptuels, bizarres, mais qui ont chacun une âme, chose rare dans pas mal de jeux indies. Tantôt avec une ambiance superbement bien retranscrite (Don’t Look Back), tantôt avec un jeu speedé qui donne du fil à retordre à pas mal de joueurs (VVVVVV). Mais là où il excelle, c’est dans la manière de faire passer chez un joueur une seconde comme une minute, une minute comme une heure. Une torture de rapidité, pire encore que Dodonpachi Daioujou. Si l’on connaissait le Gravitron de VVVVVV, ce Self Destruct suit bien ce principe lui aussi.

Car Self Destruct est basé sur un principe simple : 250 vagues d’ennemis à traverser, une toutes les 2-3 secondes. C’est rapide hein ? Eh bien, ajoutez à ça des patterns tout aussi efficaces et des vagues vicieuses et vous avez là le caravan doujin par excellence..

Si aux premiers abords il pourrait faire penser à un Raiden (décors, musique, patterns) le joueur averti se rangera plutôt du côté du « Winglancer-like » : rapide, efficace, sans bavure, dur, propre, précis … Les qualités ne manquent pas mais ce type de shmup a ses défauts. Premièrement, la technique, si elle peut être excellente musicalement, ne sera pas splendide côté graphismes : une ville qui défile en fond à une vitesse hallucinante, en boucle. Quant aux ennemis, si on n’a que très peu de temps pour les voir, n’ont pas une animation hors pair eux non-plus.

Parlons donc du gameplay : un doujin classique à trois boutons, avec un shot basique et upgradable, une smart bomb et un petit bonus qui peut s’avérer intéressant mais dangereux selon le joueur : un bouclier (shield). On s’attend à un bonus basique qui bloque les boulettes mais en réalité, il fonctionne selon une jauge qu’il faut augmenter en ramassant des power-ups qui s’obtiennent en tuant des ennemis. Facile, me direz-vous ? Voilà le problème. Les ennemis sont rapides et violents. Une fois tués, une autre jauge arrivera couvrant les power-ups. Vous devrez utiliser votre shield pour la passer et récupérer les power-ups. Vous dépensez donc autant de votre jauge que ce que vous allez en ramasser. Et si par malheur votre jauge est à zéro… C’est donc un cercle vicieux : plus il y a d’ennemis, moins il y a de shield, alors que vous en avez besoin davantage. Système en apparence simple donc.

Les vagues foncent donc sur vous à une allure incroyable, des ennemis kamikazes aux patterns plus travaillés, vous aurez un peu de tout en même temps et vos réflexes seront mis à rude épreuve. Les dernières vagues sont hallucinantes de par la rapidité des boulettes…

Mais on s’attendait à plus. Premièrement, le jeu se termine en moins de sept ou huit minutes, certes intenses, mais on reste sur sa faim. Ensuite, quand on connaît le talent de l’auteur, on pouvait espérer autre chose de plus profond, des bonus, des boss … Les dernières vagues sont impressionnantes mais on s’attendait à un peu plus de folie dans les patterns. Car même si celles-ci sont plus rapides qu’un Daioujou ou qu’un Truxton en Hard, elles sont moins nombreuses … Un bonus me direz-vous, mais le jeu fait au final un peu léger… Terry nous a offert des jeux de dix minutes splendides tandis qu’ici on a la déception du caravan, trop court… Le syndrome Alzadick ou Blade Buster.

Au final un bon petit jeu, tout de même trop court.

Testé par NoPseudoIdea

Test crée le 18/12/11 à 12:58, modifié le 14/11/17 à 19:23