Adapté sur 360 et sur Wii, c’est la version Wii que je teste ici car elle a le mérite d’être sortie aux Etats-Unis, et donc d’être en anglais (pas de sortie Europe). Cette traduction est un plus non négligeable car, et ce n’est pas nouveau, la série propose au joueur des textes/dialogues entre les différents protagonistes du jeu qui construisent ainsi de véritables scénarios au fur et à mesure des niveaux. Cela apporte une certaine richesse au jeu, mais c’est parfois pénible car ça casse un peu le rythme… Heureusement vous pourrez passer ces dialogues, voire les éliminer.

Les options de jeu visent au confort du joueur : mode tate, possibilité de jouer à gauche ou à droite, choix des musiques (celles du jeu, originales, ou celles de l’épisode précédent en version remixée), choix du pad (wiimote, pad classique ou pad GC). Sachez aussi que boucler le jeu débloquera d’autres options qui vous permettront de varier la taille/vitesse des boulettes par exemple.

Les modes de jeu sont relativement variés, tout en restant classiques (gaffe : pas de ranking online sur la version Wii !) : 1 joueur à gauche ou à droite donc, deux joueurs simultanés, un boss rush, un mode training et, petite nouveauté, le « Dramatic Change Mode » qui vous permettra de jouer avec deux personnages, vous pouvez alors switcher à tout moment.
Les personnages parlons-en ! Ils sont, et c’est rare d’avoir un tel choix, au nombre de 10 et ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Leur arsenal se compose d’un tir de base, qui une fois maintenu lance le tir secondaire, celui qui permet de scorer. Vous avez en plus quelques bombes.
Les capacités de chacun sont vraiment très différentes : Nagino peut par exemple dresser un bouclier qui absorbe et renvoie les boulettes ennemies, Sasuke peut envoyer des mines très puissantes contre les boss, Emilio a à sa disposition un laser « fixe », ce qui lui permet de mettre en place de véritables pièges façon filet à papillons, etc…

Cette variété dans les persos permet d’aborder le jeu de beaucoup de manières, le premier choix étant la paire Sasuke/Nagino (le jeu devient alors très facile), puis chacun fera son choix en fonction de ce qu’il recherche : certains persos offrent de grandes possibilités de scoring (Kuga !!!), d’autres rendent le jeu super difficile (Munchausen par exemple, avec son attaque qui l’immobilise, est un enfer à jouer !).
On ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser au bout de quelques parties que c’est juste le nombre de persos qui sauve le jeu… Car le reste est un peu fade : graphismes hyper légers, musiques bonnes au début, mais passe partout à la fin, niveaux courts et dans l’absolu assez simples (en tout cas en mode normal), motifs de déploiement des boulettes jolis à voir (on est proche de Perfect Cherry Blossom) mais somme toute assez classiques…

Il y a tout de même un système de score élaboré, le « tension bonus system », basé sur l’utilisation du tir secondaire et sur le scratching (notons d’ailleurs que Skonec, le spécialiste du scratch depuis les Psyvariar, a participé au développement du soft). On se prend vite au jeu, il est toujours jouissif de frôler les boulettes et on cherche à faire défiler les milliards, hélas, ce système de score inclus des « passages à vide », avec très peu d’ennemis, où vous devrez claquer un « high tension max » (ça coûte une bombe) pour leur faire pisser des points. C’est quand même dommage d’inclure dans le développement d’un manic des passages quasi-vides… (Cassures dans le rythme de jeu qu’on reprochait déjà à Skonec sur leur précédent opus : Homura…)

Alors au final que reste-t-il ? Un jeu agréable, réalisé proprement (pas de ralentissement par exemple…), avec une bonne durée de vie pour peu qu’on se prenne au jeu des nombreux personnages jouables (ce qui est mon cas), mais qui paraîtra sans doute un peu tiède pour les Cavistes purs et durs…