L’originalité de Sky Force est d’être disponible sur la plupart des plates-formes mobiles modernes: Series 60, UIQ, PocketPC et bientôt Palm. Heureusement, Infinite Dreams a eu la bonne idée de développer son jeu en C++ et non pas en Java, et techniquement la différence est énorme. Ce test a été réalisé sur Nokia N-Gage.

Ce qui frappe au premier abord, c’est le souci du détail. Le graphisme des menus est léché, les modules sonnent bien et on sent que les développeurs ont de l’expérience, l’ambiance est old school-Amiga, ce qui n’est pas pour me déplaire. Les options permettent de modifier les touches utilisées, de régler bruitages et musique (obligatoire pour jouer dans un lieu public). Mais c’est lorsqu’on lance le jeu qu’on est vraiment bluffé.

Il y a trois niveaux de difficulté (easy, medium, hard) avec des pourcentages de destruction à réaliser de plus en plus élevés pour passer les niveaux. Trois avions sont disponibles, le plus résistant étant le moins rapide et inversement. Le gameplay est bon, même s’il reste très classique. La vitesse du jeu pourra sembler faible aux fans de Gigawing, mais c’est probablement délibéré de la part des concepteurs, on ne joue pas avec des touches de portable comme avec un Hori stick, un bon point donc. Dans la grande tradition « guerre du Pacifique », les ennemis aériens se présentent par vagues, certaines libérant des power ups (tir plus puissant, bombes et missiles à tête chercheuse) ou seuls pour les plus gros (bombardiers). Des bateaux de divers gabarits sont également au programme. Lorsque l’on perd une vie, une fois le bouclier épuisé, les divers bonus accumulés peuvent être récupérés, ce qui évite de repartir tout nu, sans espoir d’atteindre le pourcentage de destruction requis. Des otages (malheureusement quasiment invisibles car trop petits) sont à récupérer pour augmenter le score.

La réalisation est très impressionnante: le jeu est fluide, le scrolling multi-niveaux (mer, nuages) impeccable, les superbes explosions sont de vrais feux d’artifice, même la pluie est présente dans certains des sept niveaux que comporte le jeu. Les boss, pas très coriaces, sont bien sûr de la partie et viendront conclure certains niveaux. Quelques éléments en 3D viennent parachever l’ouvrage: du grand art pour la N-Gage et son processeur ARM à 104 MHz. Et dire que tout ça tient dans moins d’un méga-octet…

Le jeu est assez court et se finit facilement en easy, les difficultés plus élevées demanderont un bon apprentissage pour atteindre le fameux pourcentage de destruction imposé.
Pour résumer, Sky Force, malgré son gameplay ultraclassique, est certainement le meilleur shmup sur N-Gage, et est tout simplement un bon jeu. Pour ceux qui en doutent encore, il est possible de se procurer des versions d’évaluation pour apprécier le remier niveau.