Dix ans après la borne Star Wars d’Atari, et dix ans avant la sortie de Rogue Leader sur Gamecube, Sega nous développe sur Model 1 (Virtua Fighter, Virtua Racing…) un shoot sous la houlette de la coûteuse licence de Lucas. Et quel shoot…!

Il faut d’abord se remettre dans le bain, début des années 90, la recherche des graphismes 3D fait grimper le prix du hardware (de nombreuses bornes proposent une partie pour deux ou trois crédits !) et c’est la grande mode des polygones lisses. Sur ce terrain s’affrontent Sega (avec les titres cités plus haut), Namco (avec Starblade, Solvalou, Ace combat…) et dans les salons des maisons Nintendo (Starwing) et Sega (Silpheed).
Et boum, voilà que débarque le hérisson bleu, fidèle à sa réputation de coup d’éclat et nous sort à grands coups de liasses et de licence, la première attaque complète de l’Etoile Noire vidéo ludique de l’histoire !

Bref, c’est vous, (enfin ! depuis le temps que vous rêviez d’être Luke !) que l’on met aux commandes et que l’on envoie, fidèlement au film, casser du Tie, du Croiseur et du réacteur d’Etoile Noire…
Les missions s’enchaînent, le scénario est soigné, l’animation et les graphismes sont superbes, à des années lumière de ce qui était proposé à l’époque, et de superbes scènes intermédiaires en 3D agrémentent les niveaux. On slalome entre les croiseurs, on enfile les canyons et les tunnels, tout cela avec les deux vues disponibles (cockpit et chase view).
Les commandes sont héritages d’autres jeux prestigieux, avec un manche à balai pour la main droite et une manette des gaz pour la main gauche (qui à dit Afterburner ? 😉
Coté armement, votre X-Wing est équipé d’un laser de base ainsi que de torpilles au proton lockables.

Le point faible du jeu est sa difficulté ; élevée à deux, elle devient titanesque en solo (mais non ! pas Han Solo !). Le jeu à deux est donc bien plus fun, le player one dirigeant le vaisseau et son coéquipier faisant tourelle de son laser.

Ensuite, me direz vous, pourquoi ce titre si intéressant est il méconnu chez nous ? Et bien parce que 95% des bornes sont restées au Japon, de plus le coût de fabrication du Model1 a limité les unités (c’est un nœud de processeurs !), la course technologique l’a vite dépassée, et son seul portage est hélas passé inaperçu (32X).

En résumé un bon shoot, addictif, bien arcade, rapide, avec des sons et lumières qui ont attirés beaucoup de joueurs curieux de goûter à la puissance de la Force…