Steam Hearts
Egalement dispo sur PCE et PC98, Steam Hearts fut porté en 1998 sur Sega Saturn. On retrouve ici les ingrédients qui font le particularisme du jeu : un gameplay très classique mais quelque peu enrichi pour le support et un aspect ecchi assumé.
L’histoire est simple : sur la planète de Westina, régnait la prospérité, mais hélas, les jeunes filles opulentes et girondes de la planète se révèlent atteintes d’un virus malin qui les poussent à exacerber leurs pulsions charnelles…Les pauvrettes sont désormais si tributaires de leurs fureurs utérines qu’elles ne peuvent plus assurer leur défense ! Profitant de ce chaos délicieusement lascif, les vilains envahisseurs s’accaparent petit à petit les richesses de la planète Westina… Mais heureusement, certains habitants ont réussi à échapper à l’épidémie de nymphomanie et devinez : c’est à eux que va revenir l’honneur de lutter contre l’invasion !
(NDLR : après la lecture de cette review, foncez mater un épisode d’Urotsukidôji ou de La Blue Girl).
Passé ce scénario qui ne sert finalement qu’à justifier les cutscenes ma foi fort agréables du jeu, on se retrouve devant un shmup très classique et pour ceux qui pensaient devoir affronter des ennemis ou des boss empreints de frivolité, ben que nenni ! Steam Hearts est un bon vieux shmup des familles qui se permet cependant d’offrir une sélection d’armes relativement variée mais des stages plutôt conventionnels. Le joueur dispose de deux armes principales, un tir multiple et un laser, d’attaques secondaires et d’une ultime technique offensive où une épée géante apparait et nettoie tout un périmètre de sécurité autour de l’engin. Toute ressemblance avec un certain jeu emblématique de Treasure serait purement fortuite car Steam Hearts est antérieur au jeu que vous avez tous bien sur reconnu (copieurs de chez Treasure, va ! Ils n’ont même pas crédité Steam Hearts pour leur Radiant Sword… Mais non je déconne, vous pouvez ranger fouets, fourches et pinces à glaçons). Il est également possible, via une pression sur les gâchettes de votre pad Saturn, de donner un coup de boost momentané à votre engin, ce qui peut s’avérer pratique face aux boss et quand la situation vous échappe.
L’impression globale qui se dégage du soft est donc basique et pas franchement mauvaise, mais comment dire… Le jeu est trop plat et prévisible pour susciter cette étincelle d’intérêt qui en aurait fait un megahit. Il y a du trop dans Steam Hearts : les décors sont trop flashy, la bande son est trop envahissante (du moins à mes oreilles, elle vient gâcher une ambiance faite de décors mignonnets qui se marient mal avec l’aspect supposé chaotique et dépravé de l’état de la planète), le jeu est trop décousu dans son rythme (écrans vides parfois, briefings interminables et vagues d’ennemis soit trop lentes, soit au contraire trop rapides… Le tout manque de cohérence et d’équilibrage…
Les boss sont par contre très bien pensés et souvent longs à abattre, bien maitriser ses armes est indispensable. C’est d’ailleurs là le point le plus positif du jeu, des méchants de fin de niveau vraiment exigeants. Petit détail amusant : certains des éléments du décors peuvent être détruits, comme ces pauvres ruminants qui n’en demandaient pas tant… Mais que fait Brigitte Bardot ?
Pour le reste, Steam Hearts peine à susciter une réelle motivation autre que celle de vouloir aller plus loin pour pouvoir se rincer l’oeil devant des écrans intermédiaires vaguement érotisant. Il parait par ailleurs que les cut scenes de la version PCE étaient largement plus osés, le jeu ayant été considérablement édulcoré lors de son passage sur Saturn, mais enrichi au niveau du gameplay… Posez-vous la question : vous voulez jouer ou simplement vous rincer l’oeil ?
Un shmup donc moyen au final, pas forcément mauvais, mais loin d’être indispensable, surtout au vu du large catalogue de shmups de la Saturn et de ses excellents portages d’arcade.
Testé par Yace
Test crée le 22/06/10 à 17:37, modifié le 4/03/18 à 17:56