Dans le chapitre « vieux jeux d’arcade dont personne ne se souvient ou presque », voici Stinger de Seibu Denshi (pour être honnête, je fais partie de ceux qui ont découvert ce jeu grâce à l’émulation… En 1983 j’étais un peu petit pour aller dans les salles de jeux…^^)

Nous avons là un shmup réduit à sa plus simple expression et c’est évident-en 1983 point de fioritures ou autres règles de gameplay complexes. Ce qui est amusant, c’est que le jeu est un shooter horizontal qui se déroule sur un écran à la résolution assez inhabituelle pour un horizontal…

Les actions sont assez limitées : tirer et activer un missile autoguidé disponible en nombre limité (deux par vie), et le jeu est à nouveau une boucle d’endurance qui testera les réflexes du joueurs. A noter que l’ensemble est quand même bien rapide, à une exception près : la cadence du feu du vaisseau est en revanche assez faible, mais bon, il y a moyen de remédier à ça grâce aux petites bidouilles qu’offre l’émulation (qui a parlé d’autofire ?), et là, le jeu perd un peu de son côté frustrant et devient beaucoup plus amusant.

La variété d’ennemis est impressionnante pour un jeu de plus de 25 ans d’âge, chaque vaisseau adverse a sa propre attaque, et l’effet de perspective graphique passe bien, permettant au jeu de se dérouler sur deux plans: en l’air avec le tir de base, ou au sol avec des missiles qui détruiront les cibles inférieures, sans que le maniement de l’engin ne s’en ressente. Un bon point et une originalité.

Bien sûr le jeu a perdu tout son pouvoir de séduction de nos jours, et hélas ses bons points ne sont pas suffisants pour le protéger du temps qui passe. Stinger fait plutôt partie de ces jeux à l’intérêt documentaire, mais son côté incisif et nerveux devait faire de lui un jeu très apprécié en son temps. Qui sait, l’un de vous a peut-être connu ce titre en salle ou dans l’arrière-salle d’un café… Et c’est aussi une des missions de l’émulation que de donner un aperçu quasiment exhaustif de ce que furent les jeux d’hier…