Adaptation du titre éponyme de Nichibutsu, Terra Cresta sur NES est un shooter classique et exigeant mais très correctement réalisé.

Le but du jeu est simple, il faut à nouveau sauver le monde et franchir pour ce faire des stages longs et serrés qui mettront vos capacités d’endurance et votre adresse à rude épreuve.

Le principal intérêt du jeu réside dans la gestion de votre engin. En effet dans Terra Cresta on pilote un vaisseau en kit ! De simple petit bidule volant au départ, il peut se changer en une véritable forteresse volante ! Du moins, si vous le méritez, car acquérir de la puissance n’est pas aisé. Les additifs à votre ship se récoltent suivant un ordre pré-établi : tir double, tir caudal, vulcan plus puissant, speed up. Mais à chaque fois que l’on débusque un item, celui-ci sera plus long à libérer, et donc plus risqué à choper. Si vous arrivez à obtenir l’armement maximal, vous aurez droit à une courte période de surpuissance, où l’engin devient un Phoenix ardent, et le jeu sera plus simple, car…

Car le niveau de difficulté est franchement élevé. Les niveaux sont longs, les ennemis très rapides et ont la fâcheuse tendance à tirer vite et juste, parfois avant même leur apparition à l’écran et après leur disparition de l’écran. Un impact annule tout votre arsenal, et un second impact vous détruit tout court, et là, hop, on redémarre à poil au checkpoint ! Autant dire que le respawn est assez frustrant, car les ennemis reprennent eux aussi, et sans diminution de leur méchanceté.

Les décors sont assez sympa pour une NES et pour un jeu aussi ancien, la bande son convient mais reste très moyenne, quant aux bruitages, ben ils sont limite agaçants et se répètent tout le temps…

Un jeu bien fichu mais qui ne séduira que les amateurs de shmups vintage corsés. Avec ce type de portage, la NES avait au moins le mérite de faire rentrer l’arcade à la maison, ce qui pouvait épargner à certains de se ruiner en pièces, vu le degré d’exigence vraiment draconien de ce Terra Cresta.