The Gates of Zendocon
Pourquoi ce titre?
Zendocon est une araignée gigantesque et démoniaque qui, l'aurez-vous deviné, tente de conquérir le monde...The Gates of Zendocon est un shoot them up déjà ancien sur un support qui ne brille point par sa prolixité en shmups, mais a pour petit mérite d’avoir tenté d’apporter un lot de nouveaux concepts.
Aux commandes d’un vaisseau au design assez peu inspiré, votre mission si vous décidez de l’accepter sera de voyager à travers les niveaux (ici baptisés « dimensions ») à la recherche de Zendocon et de lui botter les fesses pour lui apprendre à rompre la quiétude de l’Univers.
Là où les shmups de l’époque (et d’aujourd’hui aussi !) ne sont qu’une simple succession de stages à compléter jusqu’à épuisement (celui du jeu ..ou le vôtre), The Gates of Zendocon est en fait plus proche d’un parcours raisonné que du traditionnel enchainement de levels qui finalement est la définition même d’un périple vidéoludique. Ici, chaque dimension comporte un nombre plus ou moins élevé de « Gates », c’est à dire de passages interdimensionnels d’un niveau à l’autre. Le jeu comporte 53 « dimensions », mais nul besoin de toutes se les farcir ! Disons plutôt qu’il était bien plus utile de savoir quelles « gates » emprunter afin de progresser le plus rapidement.
Une idée assez étonnante pour cette production vintage, et qui suffisait à l’époque à lui garantir une variété inédite dans le monde du shmup de cette fin des années 80, même si le principe des passages d’un environnement à l’autre était déjà ancré dans le genre avec des titres comme Terra Force ou Zanac…Mais finalement, Gates of Zendocon revêtissait un aspect stratégique et encadré qui aidait à y voir plus clair, mais surtout augmentait sa durée de vie de façon significative, libre au joueur de faire des détours ou d’opter pour la route que son expérience lui aura montrée comme la plus courte…
Au delà de ce concept, les stages se déroulent parfois sur plusieurs écrans de haut, et s’avèrent relativement peuplés, bref, l’action est présente, et bien présente !
Mais bon, le jeu traine aussi son lot de casseroles : un level design réussi donc (le jeu n’est finalement qu’un seul et gigantesque principe de « vases communicants »), mais bien d’autres éléments sont assez bizarrement négligés…Le tir de votre engin n’est nullement upgradable (pas un seul power-up dans tout le jeu, c’est chier vous trouvez pas comme le dirait Cartman ; une absence cruelle à peine compensée par divers additifs comme le bouclier ou le lance-grenade qui, s’ils sont sympa au début, ne masqueront pas longtemps l’insignifiance de votre artillerie. En outre, une impression assez étrange de déséquilibre de finition entre les sprites a frappé mes rétines de myope : si certains ennemis sont fignolés, d’autres sont….tout simplement impossibles à identifier, et voir au sol de jolis tanks vous canarder et ne rencontrer dans le ciel qu’un genre d’amibe (c’est la seule représentation qui me vient à l’esprit), ben…ça fait décousu, voire carrément fouillis…
A noter enfin la présence de codes pour ne pas devoir reprendre son odyssée au début à chaque essai et un mode Hard étonnamment rapide. Plus un level caché où il vous faudra shooter …la bobine des auteurs du jeu.
Un shmup assez curieux donc, très jouable mais offrant peu de possibilités, nanti de décors ma foi très acceptables et d’une bande sonore acceptable, pas franchement mauvaise mais loin d’être exceptionnelle. Nul doute qu’en son temps, le jeu devait produire un certain effet…
Testé par Yace
Test crée le 13/11/11 à 23:12, modifié le 15/10/17 à 12:28