Retour vers  1991 UCapcom

8/10 Très bon

Graphisme
Très beaux. Le graphiste a du travailler en hauteur !
Son
Correct, les bruitages et les thèmes des boss ou des cut-scènes excellents.

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U. N. Squadron

  • 1 joueur
  • Scrolling horizontal

Votre mission: délivrer le territoire d’Aslan de la mainmise d’une horde de mercenaires appelée Project 4. Curieux shmup que ce U.N.Squadron ! L’ambiance est clairement « militaire » et pour une fois, les adversaires ne sont pas des aliens, mais bien des humains. L’homme est un loup pour l’homme…

Cette review sera divisée en 2 parties: la première traitera du jeu en lui même, et la seconde de son gameplay très spécial, et qui, disons-le tout de suite, en fait tout l’intérêt.

Le jeu est un portage de l’arcade, et il fait grandement honneur à son ainé des salles obscures. Le graphisme est de manière générale très soigné (meme si certains levels apparaissent simplistes). J’en veux pour preuve le magnifique ciel de l’escadrille ennemie. La bande-son est très correcte, et les bruitages suivent sans problème. Ceux-ci sont très détaillés, on sait faire la différence entre un tir « de base » et une rafale provenant d’une énorme batterie de canons. La maniabilité de vos avions est sans reproche (bien que certains pourront regretter l’absence de tir automatique), et comme bon nombre de shmup made in Capcom, tirer dans le vide peut révéler des bonus cachés (recharges d’énergie, d’armement ou boucliers). La réalisation est très bonne, malgré quelques ralentissements ponctuels, mais qui ne gâchent pas le plaisir du joueur. U.N.Squadron marque les premiers vrais progrès de la bécane en la matière, aux côtés de titres comme Phalanx, et, dans une moindre mesure, Super EDF.

Bien. Maintenant, il faut souligner ce trait de caractère qui fit la satisfaction des amateurs du genre à l’époque (et qui fut repris dans de nombreux shmups plus récents comme ceux de Treasure par exemple): la statégie. U.N.Squadron est à n’en pas douter un des premiers shmups à réellement privilégier l’aspect tactique et stratégique de l’attaque, et cela s’en ressent agréablement, du scénario au gameplay. Développons.

Dès le départ, il vous faudra choisir entre trois pilotes, qui ont chacun leurs spécificités. Shin Kazama est le plus rapide mais le moins résistant (à conseiller aux pros), Mickey Scymon est un vrai maitre d’armes (à conseiller aux bourrins et offensifs), et Greg Gates, chef instructeur des pilotes de l’OTAN, le plus résistant (à conseiller aux débutant et pour le mode hard). Une fois votre héros choisi, votre commandant vous fait choisir votre mission sur le plan de bataille, puis direction le hangar. Le hangar ? Tout simplement LA trouvaille de ce jeu ! En effet, vous devrez acheter votre avion et vos armes. Chaque ennemi abattu et chaque mission complétée créditeront votre compte en banque d’une somme destinée à la poursuite de votre effort de guerre.

Il y a 6 avions, du chasseur standard à l’avion ultime (le plus cher et le plus lourdement armé, bien évidemment). Chaque avion a ses propores qualités. Au joueur de savoir quel sera le meilleur appareil en fonction de la mission à effectuer. Stratégique, je vous dis ! Et un peu de comptabilité s’impose, car un avion sans équipement ne vaut rien dans U.N.Squadron, même si votre canon vulcain est à son maximum, les armes auxiliaires (fort variées et certaines ultra destructices et spéctaculaires, comme le Megacrush par exemple) sont tout simplement indispensables. Le jeu vous propose même d’arrondir votre pécule en attaquant des camions ennemis qui apparaissent par moment sur le plan de combat ; indispensable pour ceux qui rêvent de piloter l’Efreet à 1 million de dollars. N’hésitez pas à y mettre le temps !

Autre élément incroyable dans U.N.Squadron: les BOSS. Ce jeu est également pour moi le premier vrai « shmup à boss » de l’histoire. Certes, les premiers sont assez classiques (mais bien armés), mais certains boss comme le Destroyer Minks, la forteresse de la forêt ou l’abject vaisseau final (qui fait curieusement penser au vaisseau du stage 3 de R-Type, dans son armement comme dans la façon de le détruire!) sont énormes (plusieurs écrans de long voir de large) et réclameront patience et acharnement pour en venir à bout.

Inutile de dire que leur arsenal est imposant. Chaque boss demandera une aptitude particulière au joueur, rapidité, esquive, maitrise d’armement… Petit conseil: si vous ne savez pas comment attaquer, il est toujours possible de sélectionner son arme auxiliaire alors que le jeu est en pause, ce qui peut s’avérer pratique, même si ça casse le feu de l’action.

Bon, ben voilà. Un shmup à la réalisation très correcte, dopé d’une bonne dose d’adrénaline, de boss incroyables, et qui vous obligera plus que tout autre à élaborer une ligne de combat incluant choix des missions, des appareils et des armes à utiliser. Et de plus, il fut le premier d’une longue série de hits qui firent la légende de la Super Nintendo. Un grand classique, à jouer de toute urgence, et qui n’a pas tant que ça à envier aux grands shmups de la SNES…

Un grand jeu, très loin de l’idée préconçue du shmup formaté et routinier, à la difficulté savamment dosée (essayez en hard pour voir !). En bref à l’intérêt énorme. A avoir absolument, ne fut-ce que pour toutes les innovations qu’il apporte.

Testé par Yace

Test crée le 7/11/05 à 21:16, modifié le 29/04/16 à 07:25