Uranus 2 est la suite sans rapport scénaristique du premier Uranus sorti la même année sur GameBoyAdvance. Toujours développé par un seul homme Adriano Baglio ce shoot homebrew possède des gènes communs avec son prédécesseur mais s’en démarque surtout sur de très nombreux aspects.

L’introduction du jeu permet de comprendre les enjeux du scénario. Pour être bref un conflit intergalactique menace l’alliance. Deux modes de jeu sont disponibles : Scénario ou Arcade. Etant donné qu’il existe le choix de la langue (anglais ou français s’il vous plait) les amateurs de conspiration pourront apprécier la volonté de l’auteur de proposer une vraie histoire. Par contre les dialogues en plus d’être inutiles et grossiers n’apportent absolument rien au jeu (vraiment dommage).

Trois vaisseaux (plus un caché) seront à votre disposition afin de parcourir les huit niveaux du shoot. Chacun possède un tir standard à upgrader en collectant les power ups et d’une belle panoplie de smart bomb. Celle-ci se sélectionne en appuyant sur le bouton adéquat on peut ainsi utiliser la plus propice. Car la variété de leurs effets est vraiment surprenants ! En bref on a une méga bombe classique, un bouclier qui réfléchit les boulettes, un bouclier agressif et d’autres joyeusetés que je vous laisserai découvrir. Cet abondance ne nuit pas mais on peut regretter qu’à certains moments critiques on en sait pas quelle smartbomb est présélectionnée…

La réalisation de prime abord très sympa cache un certains nombres de bugs graphiques qui gâchent (un peu) le plaisir de shooter. On n’a l’impression désagréable que le shoot n’est pas fignolé dans ses moindres détails. Les ralentissements par exemple sont très fréquents et pénalisants. Le plus dur à appréhender est le fait que le vaisseau en mouvement génère une sorte d’ombre de votre vaisseau lui-même. Cela nuit à la lisibilité lors des passages chauds.

Car la difficulté (et donc le challenge) n’ont absolument rien à voir avec le premier épisode. Le niveau cinq constitue un tournant avec ensuite un déferlement de boulettes. Si par malheur votre vaisseau est touché vous repartez avec un armement tout rikiki et inefficace face aux vagues ennemies. Les boss sont de véritables plaies et je vous conseille de garder toutes vos bombes pour les affronter sous peine de vite voir l’écran de game over.

Mais le principal atout du jeu outre sa très bonne durée de vie est très simple : l’ensemble est plaisant à jouer. Ne boudons pas notre plaisir pour un homebrew, ce shoot demeure plus qu’honorable. Quelques points aurez sans doute dû être améliorés afin de corriger ces défauts, à mon sens facilement réglables avec un temps de programmation plus long (l’auteur développa le soft en un mois seulement !). On sent bien que Baglio aime les shmups et a réutilisé les idées et innovations des classiques de notre art pour un faire une sorte de patchwork perfectible mais agréable.