Wild Mission 0 est un doujin que je qualifierai volontiers d’antishmup tant son gameplay est diamétralement opposé à ce que l’on est en droit d’attendre d’un jeu du genre.
Commençons soft avec le topo obligé sur la réalisation: les graphismes sont corrects mais laissent une impression de rigidité assez malvenue en ce sens qu’elle mettrait presque mal à l’aise. Le tir de votre engin est unique et immuable, et de plus servi par un bruitage sec comme un coup de trique. Par contre, la musique tient quand même bien la route et s’avère très variée, elle m’a fait replonger aux temps glorieux mais hélas révolu de la PCE et des 16 bits…

A voir les screenshots, on pourrait croire que tout y est, salves d’ennemis et gros patterns façon Takumi…Mais ne vous leurrez pas ! Ces gros patterns n’ont absolument aucun intérêt, en ce sens que , tenez-vous ou asseyez-vous, tous ces projectiles peuvent être détruits par votre tir de base !. Vous avez bien lu. Dès lors, peu importe leur nombre ou surnombre, vu que se frayer un chemin ne réclame aucune aptitude spéciale ! Comme de plus, le jeu carbure aux 1-UP et qu’à chaque level, il vous octroie d’office 5 smart bomb qui nettoient tout, vous comprendrez que la difficulté du jeu est voisine de la nullité complète, totale et absolue…

Le jeu se paie le luxe de vous offrir un mode « Hard », avec des projectiles plus rapides et une mission supplémentaire, mais en fait, ça ne change pas grand-chose, la sensation d’ennui est toujours là…Et même quantitativement supérieure du fait de la mission en plus (5 en Easy, 6 en Hard, et pas de mode dit « normal »).

Vous l’aurez compris, ce jeu n’est pas un shmup, c’est de l’ennui en fichier, de la barbe en programme, et assurément je ne m’étais pas emm…bêté autant sur un shmup depuis longtemps.

Taux d’adrénaline: zéro, taux de fun: zéro, taux de pression: zéro. Mais bon, la note ci-dessous est empreinte de mansuétude pour le travail des amateurs (amateurs dans tous le sens du terme, y compris le plus péjoratif) qui nous ont pondu ce jeu, qui je le répète est encore plus barbant que l’office dominical…