Dernier épisode en date de la série de doujin Artesneit, Yakouga 4 marque une nette rupture avec ses prédécesseurs, pour se rapprocher d’un style de manic plus « usuel ».

Première surprise: le jeu passe désormais en scrolling vertical, ce qui améliore grandement la lisibilité et la prise en main. Seconde surprise: bien que le bestiaire monstrueux typique de la saga soit toujours présent, exit les décors glauques et organiques. ici, on se bat dans des environnements beaucoup plus naturels et rassurants, à savoir un monde assez bucolique mais très coloré à la façon d’un Mushihime Sama. Bref: un jeu qui finalement ne se rapproche pas vraiment de ce qu’on avait connu avec les précédentes versions de Yakouga.

Une fois votre perso choisi, c’est parti pour une guerre colorée et éprouvante. L’armement demeure classique: tir direct ou évasé, attaque spéciale puissante mais épuisante pour les protagonistes du jeu ( en ce sens qu’elle ralentit le joueur, eh oui, encore), et un gameplay encore une fois très classique pour qui connait ce type de production: ennemis croisés et paquets de projectiles qui vont avec, ennemis résistants astucieusement disséminés lors de votre parcours, boss monstrueux à détruire par parties en fin de levels. Détruire un adversaire qui vous canarde change les tirs en bonus, bref du déjà vu.

Mais la qualité de la réalisation de ce Yakouga 4 fait oublier son manque d’originalité. Comme à l’accoutumée, les décors sont top classe, nickel chrome, la bande sonore opte pour un rendu plus « mélodique », les patterns sont vraiment furieux, bref, un jeu très fun qui apporte tout ce que l’on peut légitimement attendre d’un manic shooter, avec pour particularité d’exiger du joueur finalement plus de rapidité dans l’exécution des manœuvres que de réflexes de positionnement (n’exagérons rien quand même, mieux vaut savoir où se mettre à l’écran) mais matraquer comme un bourrin sur certains adversaires évite que ce ne soit l’apocalypse dans l’aire de jeu. Bien sur, ceci marche surtout au début, dès le second level ça devient franchement difficile et plusieurs parties seront à mon sens nécessaires pour arriver à survivre , c’est à dire à agir de façon ordonnée et méthodique face aux hordes d’ennemis qui vous assaillent.

La vermine en question est d’ailleurs très agréable à regarder, les sprites sont fins et le jeu bénéficie d’un soin graphique évident. Non, il ne s’agit pas d’une redondance avec le paragraphe précédent, mais bien d’une insistance réfléchie, le jeu est vraiment magnifique, et tout est réuni pour donner une très bon doujin.

Pour finir, je pense que l’on peut dire que seule la présence de perso déjà vu dans les précédents Yakouga rattache encore ce jeu à la série en question. Preuve (peut-être) que cette saga doujin a eu un certain succès, sur lequel Artesneit a misé pour nous présenter ce jeu résolument différent, mais encore une fois, très réussi.