Premier volet de la série doujin d’Artesneit, Yakouga est un manic horizontal finalement assez soigné avec un gameplay simple mais efficace.

Deux héros sont volontaires pour une mission glauque et oppressante dans l’environnement organique de vilaines créatures tout droit sorties d’un film de David Cronenberg (au hasard, l’excellent Chromosome 3 ?) et c’est à vous que revient l’insigne honneur de vous y coller.
Le héros masculin tire droit devant lui tandis que l’héroïne use d’un tir en 3-way. Au chapitre de l’armement, chacun des deux persos dispose d’une botte secrète: une bombe qui vous confère un bref moment d’invulnérabilité et qui absorbe quelques-uns des tirs adverses.

Graphiquement, y’a pas à tortiller, c’est franchement réussis, comme d’habitude chez Artesneit: des décors lugubres et malsains qui participent pleinement à l’esprit glauque du jeu, des sprites détaillés et précis, bref ça suscite l’admiration. Idem pour la bande son qui si elle demeure discrète, n’en est pas moins très appropriée. Le gameplay du jeu est également habilement mené: sous des nappes de tirs esthétiques, votre héros devra survivre en collectant un maximum de cœurs qui alimenteront en permanence votre jauge de vie, créant par là même un juste équilibre entre navigation et exigences de survie.

Car si le jeu n’a pas encore la difficulté très élevée qui caractérisera les productions ultérieures d’Artesneit, le jeu est quand même assez chaud, bien que les deux premiers levels soient assez abordables, ça se corse vite par la suite. Détruire les ennemis le plus vite possible permet de limiter leurs attaques, mais bon, c’est pas gagné du premier coup…

Bref, une production honorable et agréable à jouer, annonciatrice du style Artesneit. Idéal pour démarrer les doujins de l’éditeur en douceur et se préparer aux défis insensés qu’Artesneit nous a pondus par la suite.