ZeroVector
Le monde du shmup sur mobile étant principalement porté sur le modèle freemium et les systèmes à collectionnite (cf. les dizaines de clones de Sky Force tous fondus dans le même moule avec juste un changement de thème et d’habillage et dont le seul but est de vous faire acheter des petits cristaux/diamants/autre), quand on tombe sur un jeu directement complet c’est toujours une bonne petite surprise.
ZeroVector dispose qui plus est d’autres atouts charme : c’est le fruit du labeur non négligeable d’un développeur passionné, le look vectoriel (façon rRootage) fait toujours son petit effet et il propose un original mode multijoueur.
Le jeu fait une promesse simple : des niveaux s’enchaînent, sans fin, devenant de plus en plus difficiles, jusqu’à la mort (« just like real life! » 🤔). Un boss, choisi parmi 4, est régulièrement intercalé entre quelques vagues. Pour poutrer tout ça notre sympathique chasseur anguleux dispose d’un tir, amélioré de power ups, et de quelques options plutôt classiques comme des bombes et des boucliers. Pas de smart bomb ici mais un reversal, activé avec un tap de deux doigts, qui renvoie les tirs ennemis à l’envoyeur.
Le design est sexy, si on aime le genre Tron bien sur, avec ses polygones fil de fer et des palettes bien synthwave-80s, saupoudrés d’une quantité de particules assez jouissive à l’écran quand les choses commencent à s’envenimer, et l’animation est super fluide pour un tout plutôt nerveux. La difficulté est au rendez-vous une fois passé les premiers levels, avec des motifs de tir pas vraiment inspirés mais rendu variés par le côté aléatoire des vagues ennemies. A noter que les levels changent petit à petit de palette de couleur, pour « aider le joueur dans sa progression » d’après le dev, c’est joli mais certaines palettes sont nettement moins lisibles que d’autres et le changement soudain de couleurs n’est pas forcément d’une grande aide quand on essaie de se concentrer.
Évidemment avec seulement 4 boss et des levels procéduraux quasiment identiques, la durée de vie est uniquement liée à l’envie de scorer sur le leaderboard, et c’est la que ZeroVector propose une idée sympatique avec le mode Conquest. Le joueur se voit attribuer une faction parmi trois (bleu, rouge ou violet) avant de se retrouver face à une grande carte abstraite remplie d’hexagones. Chaque hexagone est une partie, et la faction qui fait le meilleur score dans cette partie prend le contrôle de l’hexagone, le but étant bien sur de conquérir le plus possible de territoire pour assurer la domination de sa faction. Le concept est rigolo, le challenge est relevé, ça ne séduira pas forcément tout le monde mais c’est en tous cas une façon intéressant d’apporter une touche de compétition multijoueur à un shoot.
ZeroVector n’est donc pas d’une profondeur incroyable, mais c’est l’oeuvre honnête (et qui plus est gratuite) d’un fan du genre : pêchu, esthétique, avec son mode multi original, un bon shoot sur petit écran qui a le mérite trop rare de ne pas prendre le joueur pour une simple tirelire.
Testé par
Test crée le 14/08/19 à 16:26, modifié le 14/08/19 à 17:13
À Noter
Site officiel : https://blackpawn.itch.io/zerovector