Zunzunkyou no Yabou est un shmup dans lequel le joueur dirige un genre de bonze au sol, mais sans être un shoot pédestre car il n’ya ni commande de saut, ni autre façon de perdre une vie qu’à cause d’une collision avec un ennemi ou un projectile. Voilà, ceci étant dit, passons à la critique.

Le but de votre perso est de nettoyer à fond chaque tableau; une fois le dernier adversaire éliminé, on passe à la scène suivante, et ce jusqu’à l’arrivée du boss.
Vous commencerez par choisir quel boss affronter. Au tout début du jeu, 4 chemins représentés par leurs boss s’offrent à vous. Chacun de ces chemins propose 4 ou 5 tableaux , et donc à vous de faire le ménage là-dedans histoire d’aller botter l’arrière-train de dernier adversaire.

C’est sûr, dit comme ça ça n’a pas l’air de casser trois pattes à un canard, mais détrompez-vous, le jeu est gentiment délirant et offre des possibilités d’attaque bien sympatoches. Tout d’abord, il faut savoir que chaque chemin est basé sur un thème propre (piste de danse, bois à l’ambiance médiévale où les chevaliers ont troqué leur armure pour des…justaucorps, environnements urbains bondés d’ouvriers et autres salarymen hargneux, temple…), et ceci exacerbe le côté tordu de ce titre. Par exemple, si vous choisissez le chemin « piste de danse », vous devrez défoncer des danseurs de disco (ça me fait plaisir vu le peu d’estime que je voue à cette « musique » !), puis des danseuses de flamenco bougeant au rythme des mouvements de toréros furax, puis des danseuses de revue à la poitrine tombante et dénudée (à noter quelques beaux squelettes dansants eux aussi au beau milieu de ces dames), bref c’est varié et déjanté, mais non dénué d’une certaine logique, ne serait-ce que la logique de l’absurde…

Ensuite, votre perso peut récupérer des items qui lui rendront fièrement service: upgrade de tir (un tir unique malheureusement), potion d’invincibilité (temporaire, heureusement cette fois !), potions qui gèlent les ennemis et qui font rapetisser le héros et ainsi le rendent moins exposé aux tirs de ballerines, attachés-case et autres pièces ornées du Yin et du Yang…sans oublier une smart bomb qui n’a pour seul effet que de geler les attaques ennemies.Et si ces items sont si utiles, c’est que le jeu , sous ses aspects débiles genre personnages en SD sous acide, Zunzunkyou no Yabou est un jeu assez difficile, qui réclame pas mal de réflexes, sans toutefois être infaisable (entre nous, je ne crois pas qu’un jeu puisse être infaisable, faut juste lui consacrer le temps nécessaire…)

Seul bémol: la partie sonore est vraiment très (trop) discrète et le bruitage du tir, incessamment et inlassablement répété finit par taper sur le système…Pour le reste c’est au poil: des personnages détaillés rondouillards amusants, une maniabilité sans défaut et au final un jeu bien fun, idéal pour décompresser. Même si, à moins de vouloir le disséquer à fond, c’est plus un jeu pour se faire plaisir de temps en temps qu’un de ces titres qu’on ne peut lâcher qu’après le 1CC, le super score ou pourquoi pas le run ultime qui allie les deux.