Retour vers  2006 SPhoenix Games

0/10 Nul

Graphisme
Honteux, inconcevable, irréel. Peut-on faire pire ?
Son
Musique pisseuse et bruitages nullissimes. Jarnicoton ! De qui se moque-ton ?

Search & Destroy

  • 2 alternés
  • Scrolling vertical

Amis ou ennemis lecteurs, vous n’avez décidément aucune idée de ce qu’un honnête testeur de jeux sur la toile est capable de faire pour vous. En me promenant à la recherche d’un raccourci que jamais je ne trouvai, je suis tombé devant un magasin de ventre de CD d’occase, et en fouillant mollement et sans grande conviction le bac à jeux, je suis tombé sur une jeu PS2 dont la laideur de la couverture fut comme un appel… Signe du destin, et trois euros plus tard, me voilà dans mes pénates, devant ma téloche d’où j’ai du débrancher ma Super Nintendo pour la remplacer par une PS2 et en avant Sochaux, je lance ce fameux… Search and Destroy, de chez nos amis hollandais de Phoenix Games.

Le sujet du jeu est apparemment une suite de missions de reconnaissance en territoire hostile. Vous pilotez un hélicoptère au tir évolutif et même Eve Angeli n’aurait pas trop de mal à piger le truc.
Le jeu date de 2006 et tourne sur une 128 bits. Il est donc légitime de s’attendre à quelque chose de correct voire d’enivrant. Et bien en effet, le résultat est… surprenant. Je ne vois qu’une seule explication possible : ce jeu a été pris dans une boucle temporelle créée par une rupture du continuum espace-temps après la rencontre de Jennifer McFly jeune et de son soi futur dans Retour vers le Futur part.2 ! Ou alors les mecs de chez Phoenix nous démontrent que la Hollande est décidément l’autre pays du fromage… et du navet ludique.

Car oui, c’est absolument misérable. Et même pire : miséreux ! Tout dans le jeu est indigne. Les décors alternent entre le minable et l’importun avec des lieux vides, aux couleurs mal exploitées et criardes. Dans ce vide si flagrant qu’il en deviendrait presque conceptuel, se débattent quelques pauvres sprites mal définis, comme ces tanks au sol qu’on confond… avec les rares ondulations du terrain ! Leur couleur à peine plus foncée que le pauvre sol terreux donnerait plutôt l’impression de devoir marcher dedans pour se porter bonheur. Même votre sprite est absolument consternant tellement c’est laid et mal pensé… Vous voulez un nouvel exemple ? Votre hélico dispose d’un genre de tir multiple destiné à couvrir l’écran… Mais ces tirs sont tous colorés de mille et une teintes à tel point qu’on dirait vraiment que Phoenix a inventé le premier engin de guerre muni… de confettis ! Et croyez-moi, ça ne fait qu’augmenter l’air ridicule de cette production. Un shmup avec une brique volante qui tire des confettis pour abattre des ennemis si miteux que même un développeur de chez THQ n’en aurait pas voulu pour une adaptation de Dora l’Exploratirce sur DS… Pour faire bien, disons que je suis resté totalement interdit de stupéfaction devant l’étendue du marasme en souffrance !
D’ailleurs, histoire de rire un peu, j’ai passé en même temps que je jouais divers petits morceaux choisis de samba, de salsa « caliente » et même de grands morceaux de bravoure de Patrick Sébastien durant le jeu, et faites-moi confiance, c’est plutôt drôle ! Confettis, serpentins, tirs multicolores qu’on dirait des paillettes en écoutant le Gambadou, le jeu passe dès lors du statut de daube stupéfiante à celui, un poil plus enviable, de daube poilante.

Et finalement j’ai bien fait de mettre ces « musiques » par dessus, car la partie sonore du jeu est vraiment nulle à vomir. Pour de la PS2 c’est assez inimaginable. Des bruitages qu’on pourrait comparer à celui d’une batte de base ball qui frappe sur une porte métallique, et une pauvre musique faite d’assemblages douteux façon mauvaise techno sortie des platines d’un adorateur de Justin Bieber… Les sound designers ont manifestement voulu singer l’ambiance sonore des Raiden Fighters, à la seule différence que Raiden Fighters, c’était réussi. Ici, c’est cheapos et agaçant, heureusement ça reste discret… Foutrebleu, mais on se fiche de qui, là ?

Et pour finir, ce jeu n’est même pas un shoot them up. Enfin si, mais comprenons-nous bien : une galette qui, au delà de sa flagrante et somme toute intrigante nullité, se permet de remanier les codes usuels du shmup en offrant des bonus de protection si longs qu’ils en suppriment toute pression et, ô comble de sacrilège devant l’Éternel juge tout à fait normal de ne proposer aucun boss de fin de niveau… Non,non, on ne peut décemment pas considérer ce machin comme un shmup ! Phoenix tente de noyer le poisson avec un pauvre environnement en 3D pisseuse (si j’étais de mauvaise foi je dirais que « 3D pisseuse » est un pléonasme, mais bon, ne soyons pas justement de mauvaise foi), mais cela ne suffit pas à masquer la vraie nature de ce jeu : celle d’une des plus abjectes bouses de toute l’histoire de la PS2, et comme ce jeu aurait été même mauvais sur une 8 bits, de toute l’histoire des consoles. Franchement, si les programmeurs de chez Phoenix ont cru que personne ne se rendrait compte de la qualité carrément merdique de leur jeu (ou même de leurs jeux au vu de leur réputation), c’est qu’en plus d’être incompétents, ils prennent les joueurs pour un ramassis de cons attardés prêts à bouffer n’importe quelle merde ! Criminellement mauvais, ce jeu et ses concepteurs ne méritent qu’une chose : être jetés ensemble à la poubelle. En attendant l’incinérateur…

Ce que je fis d’ailleurs (enfin, juste pour le jeu, hélas les concepteurs sont un peu loin).

Véridique messieurs, c’est la première fois que je jette un jeu à la poubelle ! 3 euros ainsi dépensés mais ce n’est pas grave, après tout grâce à ces trois euros, voici un test de plus !

Testé par Yace

Test crée le 29/06/11 à 15:34, modifié le 14/11/17 à 15:04