Dernier numéro à ce jour de la saga des Aero Fighters, ce troisième volet se contente, en gros, de reprendre l’existant et de rajouter des détails.
On y trouve notamment plus de personnages à choisir (et de plus en plus folkloriques, on note cependant avec tristesse l’absence de notre ami le punk français), et plus de variantes dans l’armement avec de grandes différences suivant le vaisseau choisi (certains ont un tir à charge ou un tir spécial, certains perdent en puissance avec le temps, etc). Des variantes si marquées d’ailleurs qu’à mon sens les 3/4 des personnages proposées sont des lopettes injouables et sans grand intérêt.

On note aussi une belle recherche dans les smart bombs des héros: transformation en phoenix géant, en robot cogneur, smart qui gèlent le temps et le scrolling, mais aussi attaques de poupées russes géantes sur fond de flonflons folkloriques russes… Une sorte de volonté d’originalité à tout prix, qui fausse un peu la ligne « réaliste » que suivaient les deux premiers épisodes.

Un sentiment qui se confirme d’ailleurs rapidement en cours de partie: c’est dans l’ensemble plutôt bien réalisé, les graphismes sont souvent recherchés, mais l’impression dominante reste celle d’un jeu proposant 2-3 nouveautés et expédiant tout le reste au plus vite. Les levels sont, en plus d’être parfois bien peu travaillés (deux levels au moins sont constitués uniquement d’un vague fond qui défile…) d’une durée réellement ridicule, 30 secondes de décors menant à des boss souvent, eux, interminables et pas vraiment innovants. L’univers du jeu souffre lui aussi de cet ajout d’éléments surréalistes sinon carrément comiques (les poupées gigognes géantes, franchement…): on ne trouve plus de fil conducteur entre les niveaux, on passe de la mer à la ville en 5 secondes, des « familles » d’ennemis mal assorties se promènent dans le même décor, etc… C’est littéralement décousu.
Un côté fouilli renforcé par les armements très différents des vaisseaux, pour donner au final un jeu en demi teintes: dans ces levels trop courts, mi-réalistes mi-délirants, on est un peu perdu…

Le gameplay n’en reste pas moins très efficace, les engins sont maniables et précis. La difficulté par contre est revue nettement à la hausse, simplement du fait que les ennemis tirent (la aussi c’est assez artificiel comme procédé…) beaucoup plus vite.
On note en point faible la bande son identique à travers tous les niveaux, si elle passe encore au level 2, sur la fin ca devient vite gênant. Autre point à remarquer, le big méchant singe (cf Aero Fighters 2 et Zero Gunner 2) est de retour en boss de fin, à battre en un seul crédit, pas évident du tout.

Un épisode qui ne convaincra donc pas forcément, touchant à plusieurs styles il perd un peu de son identité.