Agréable surprise que cet Insector X sur megadrive, très différent de son homonyme sur arcade, les gens de Sage’s Creation ont complètement repensé le titre, et c’est une bonne chose. Le look gamin un peu débile cède place à du sérieux : le logo, les décors, les ennemis,… tout est revu plus agressif, on sent que ça rigole plus.

Le thème général est comme on l’aurait deviné centré sur les insectes : un festival de vilaines bébêtes pleines d’ailes et de pattes, moucherons, sauterelles, abeilles, larves et vers, miam miam. Les décors tournent autour des environnements insectoïdes, on traversera ainsi un jardin, un caniveau, des égouts… le tout à l’échelle des insectes, donnant un petit côté « Chérie j’ai rétréci les sprites » assez amusant.

Les visuels sont d’assez bon niveau, avec des monstres souvent réussis et des boss trop statiques mais bien détaillés. Le côté crado de la vie des invertébrés est bien rendu (trop même :D) par des palettes ternes, où des gris moches côtoient de somptueux marrons… Bon d’un autre côté, une grosse mouche verte dégueu au fond d’un égout immonde, difficile d’en faire un tableau réjouissant, mais une certaine tristesse se dégage quand même de l’ensemble (décors un peu simples parfois, patterns trop visibles).

L’ambiance sonore est simple, les bruitages trop légers, mais correcte. Si les premiers niveaux sont assez faciles, la suite est construite sur un level design à la R-Type : difficile sinon impossible de passer au premier essai. Le gameplay est précis et austère, avec des surprises vicieuses et imprévisibles (cette boulette habilement esquivée qui pète dans votre dos et fait demi tour pour vous abattre… argh) et de nombreux passages délicats. InsectorX utilise des checkpoints (quand on meurt on repart en arrière) souvent situés bien loin de l’endroit du drame. Pas toujours évident de progresser donc, un laborieux parcours miné menant aux boss qui sont par comparaison ridiculement faciles, avec des patterns de tir et de déplacement simplistes (je monte, je tire tout droit, je descends, je tire tout droit, goto 1).

L’aspect un peu tristounet et l’austérité du gameplay pourront rebuter au premier abord, mais les fans du genre shmup « casse manette » y trouveront leur compte. Rien à voir en tous cas avec la version arcade…