Curieux destin que celui que de ce Shienryu sorti sur Saturn en 1997.

Si on demandait aux passionnés quels sont les 3 meilleurs shoots sortis sur Saturn, on aurait presque immanquablement droit à RSGun et TFV pour les deux premiers, la troisième place étant des plus disputée. Pourtant, malgré ses indéniables qualités, je ne suis par sûr que Shienryu serait souvent cité pour la troisième marche du podium.

Dommage car là ou des graphismes plutôt fins et des musiques correctes auraient suffi sur la plupart des bécanes concurrentes de l’époque pour en faire une icône du genre, le bébé de Warashi n’a pas eu le succès mérité (c’est vrai que la concurrence est rude pour les accessits). Tout au plus lui reconnaît-on un succès d’estime.

Pourtant c’est un vraiment bon shoot old-school! Les graphismes sont bien détaillés, colorés, fins et les ennemis variés. On sent vraiment le soucis du détail comme pour les ennemis aériens qui meurent en deux fois (ils s’écrasent lamentablement au sol après avoir été touchés) ou qui explosent en une multitude de débris. Les musiques, elles, sont plutôt bien pour du synthé et participent à l’ambiance du jeu (cf. le boss du niveau 3 qui vous la joue à l’usure, sur un thème de gratte – ben ouais, y’en a aussi – bien oppressant).

Le gameplay ne souffre d’aucune critique, le vaisseau profitant de nombreux power et speed up, mais restant toujours maniable, aussi bien à poil qu’au taquet. L’unique vaisseau disponible est livré de base avec un classique tir (rouge) en éventail. Vous pourrez ensuite choisir entre un tir bleu électrique ou un jaune (?) délivrant une bordée de missiles dont certains à tête chercheuse.

La courbe d’apprentissage du jeu est linéaire et bien progressive, on n’a jamais l’impression de devoir bloquer irrémédiablement sur un passage; il n’y a pas non plus le fossé que l’on trouve parfois avec certains jeux (qui a dit Psikyo?). Vous devriez arriver sans trop de problèmes jusqu’au niveau 4 en un crédit sur les 5 dont vous disposez.

On peut donc se demander, au final, ce qui a manqué à ce jeu pour devenir un must-have: un développeur plus connu? possible. Un support plus grand public? Oui, sans doute, si l’on ajoute a ce fait que comme 90% des shoot Saturn, il n’est disponible qu’en import Jap. De n’être que la repompe de Daioh sorti en 1993? sûrement (mais qui connais?)! Une difficulté un peu plus corsée qui rallonge sa durée de vie? C’est en fait le seul reproche que l’on peut lui faire valablement: sa relative facilité et de ne pas proposer en cadeau autre chose qu’un mode Tate.

NB : les screens viennent de la version STV qui commence à être émulée par Mame.