Le X68000 fut incontestablement une machine fort appréciée des cercles doujins et les productions amateurs furent nombreuses et souvent de qualité. Et à défaut d’avoir les moyens de sortir ces jeux comme sous forme physique, ces petits studios indépendants publiaient leurs jeux via les bornes Takeru. Et c’est exactement le parcours du jeu qui nous intéresse.

Hellhound fut développé par un étudiant durant ses années d’études, et il nous est précisé sur le site officiel du jeu, qu’il s’agit d’un « Guradiusutaipu » shooting game, autrement dit qu’il est largement et de manière assumée, influencé par le mythique shmup de Konami. Il faut avouer que même sans cette précision il est difficile de ne pas être frappé par la ressemblance graphique des 2 jeux. Cette influence se ressent évidemment dans les différents décors du jeu, mais pas seulement. Beaucoup d’éléments caractéristiques à l’univers de Gradius sont présents, je fais allusion par exemple aux fameux Moais ou encore aux volcans cracheur de lave. Mais force est de constater que le résultat est tout bonnement superbe, les différents décors sont techniquement impeccables et vraiment réussis. Les sprites des ennemis et des différents boss sont énormes sans pour autant provoquer une tonne de ralentissement. Et par-dessus tout les musiques sont vraiment plaisantes, de très bonnes qualités et collent parfaitement à l’intensité de l’action.

Mais l’influence de Gradius ne s’arrête pas à la technique, Hellhound reprend le même mécanisme d’upgrade pour l’armement que son illustre modèle. C’est-à-dire que pour améliorer votre attirail, ainsi que pour acquérir des modules, il faudra faire progresser la barre d’armement présente en bas de l’écran, à l’aide des pastilles que vous récupérez au cours de l’aventure. Par contre ici, vous devrez avant de débuter votre périple, choisir votre armement parmi les différents tirs qui vous sont proposé, 5 principaux et 3 secondaires.

Véritable fils caché de la saga Gradius, Hellhound est un excellent shmup « Old School », ce terme n’ayant évidemment rien de péjoratif. Cela signifie seulement qu’il reste très académique dans son déroulement et que la difficulté élevée du soft vous en fera baver.
Le seul véritable reproche qu’on pourrait lui faire, est que l’influence est tellement forte qu’au final le jeu n’a pas d’identité propre. Mais là j’avoue que je chipote un peu car c’est aussi ce qui fait sa force tant le jeu de référence est un monument du shooting game, d’autant plus que tous les aspects du jeu sont tellement soignés et irréprochables qu’on lui pardonne volontiers cela.

A noter qu’une version PC est également disponible sur le site officiel, et que ce portage fut réalisé par un certain Naoyuki Hirayama, ce monsieur travaillera plus tard chez Square Enix.