Gyrostarr
Tout d’abord, plantons le décor : aux commandes de votre fusée, vous voilà confronté à un parcours du combattant long et éprouvant, un peu à la façon des infortunés candidats du jeu « The Running Man » (les amateurs de Schwarzy me comprendront) : dans des corridors et autres tunnels, vous allez devoir franchir 50 niveaux (oui mon bon quidam, 50 !) de slalom et de manœuvres casse-cou. Bienvenue dans Gyrostarr.
Le but de votre course sera à chaque niveau de collecter un certain nombre de sphères d’energie ; une fois votre quota rempli, apparaitra la porte dimensionnelle (tiens, là je pense à la séquence « Stargate » de 2001 l’Odyssée de l’espace) qui vous livrera accès à la zone suivante. Le principe est très simple en vérité. Par contre l’emballage du jeu est très sobre, pas de scénario, pas la moindre once d’un début d’histoire, vous embraquez et voilà. Après tout, c’est peut-être pas plus mal, ça nous épargne de devoir nous farcir un conte à dormir debout. Ou c’est dommage, car qui sait, peut-être aurait-on eu droit à une jolie mélopée philosophique existentialiste…Pardon, je m’égare, je reviens au jeu.
Gyrostarr est un tube shooter façon Tempest ou Gyruss, d’ailleurs le titre n’est-il pas inspiré de cet illustre ancêtre ? Un genre qui tend à se raréfier reconnaissons-le, mais qui a pour principale caractéristique par sa conception même d’être assez immersif. Et c’est tant mieux, on y retrouve un feeling assez inédit. L’originalité est au rendez-vous : en vous défendant des assauts ennemis dont certains sont plutôt serrés et esthétiques (les tirs de laser sont magnifiques), vous devrez donc collecter des sphères d’énergie qui feront augmenter votre jauge, et le tout avant d’arriver à la fin de l’étape. Tous les ennemis émergent du portail qui marque le terme de la zone, et pour ne pas avancer à l’aveuglette, le jeu vous informe via une seconde jauge de l’état de votre progression.
Si vous avez rempli votre quota avant d’arriver à la fin, le portail apparaitra et vous laissera passer au niveau suivant, dans le cas contraire, vous finirez à la casse. Au début c’est assez simple, mais bien évidemment, plus on progresse, plus ça devient ric rac, et mieux vaut ne rien rater, car plus on avance, plus la pression monte…Car de ce côté-là, c’est mission accomplie ! Même si la difficulté est globalement moyenne, le principe même du jeu demande une concentration sans faille, et voir la fin s’approcher s’avère assez stressant par moments, les ennemis ne se gênant pas pour vous retenir ou vous occuper ailleurs, au détriment des salvatrices sphères d’énergie à collecter…
Gyrostarr serait même un mélange entre tube shooter et jeu de course : des niveaux bonus totalement dépourvus d’ennemis apparaissent également, permettant au joueur de récolter bombes, upgrades et des sphères d’énergie à emporter pour se faciliter la tâche au niveau suivant (ben oui, démarrer un level avec quelques réserves, c’est plus sur, surtout pour les stages les plus avancés qui mettent les nerfs à rude épreuve. Les niveaux bonus sont beaucoup plus rapides que les niveaux « normaux », ce serait trop facile sinon (ben voyons) et si vous aimez les sensation de vitesse façon F-Zero (ou presque car F-Zero, ça reste incomparable à mes yeux), préparez-vous à déguster. Car c’est quand même impressionnant.
Le contrôle est double selon le choix du joueur : la première option « Motion » est assez médiocre voire détestable car à mon sens assez peu adaptée au type même de jeu, la seconde, « Paired » est bien plus appréciable. La Wiimote et le Nunchuk peuvent être reliés entre eux et même contrôlés chacun par un joueur différent dans ce mode. On peut donc jouer jusqu’à quatre.
Les derniers stages sont quand même assez éprouvants et dès lors, il est uniquement question d’arriver à survivre en remplissant son quota de sphères.
La réalisation est sans reproche, les divers levels sont assez variés, le jeu est long (50 stages et autant de stages bonus), l’animation est parfois saisissante (le mélange vitesse/effets visuels sur les pistes et les parois est très réussi) et la bande son hybride electro/rock est plus que satisfaisante.
Gyrostarr est donc une bonne pioche sur WiiWare, un concentré de fun simple et addictif, pour 700 Wii points. Idéal pour s’amuser sans conséquence, mais aussi pour tester son endurance si on veut achever le jeu en gros hardcore gamer.
Testé par Yace
Test crée le 16/06/10 à 12:56, modifié le 3/10/17 à 19:21