L’Amstrad Gx-4000 ou la chronique d’un naufrage assuré… Fort de ces succès avec son CPC, Amstrad décide pour relancer son activité, qui commence à décliner, de produire sa propre console de salon. Selon les dires de ses dirigeants celle ci était promise à un brillant avenir avec un budget communication énorme pour l’époque (200 millions de francs). Soutenue en plus par des mastodontes de développeurs français tels que Loriciel, Infogrames ou Ubi-Soft, rien ne laissait présager ce désastre. Sauf qu’il suffit d’examiner l’architecture de la bête pour se rendre compte que le combat était perdu d’avance.

Je vous passe les détails trop techniques mais en termes de puissance cette console est tout juste supérieure à la Famicon mais complètement dépassée par la Megadrive, la Super Nes ou la Pc-Engine. Dans un premier temps les développeurs se contentent seulement d’adapter leurs titres du CPC pour La Gx-4000 ce qui a cette époque n’a plus rien de bluffant techniquement. Ils croyaient forcément au succès du support et seuls les futurs hits exploiteraient vraiment la bécane. Inutile de vous dire que le tout s’est arrêté bien avant…

Notre Copter 271 fait partie des derniers softs sortis sur le support et jouit d’une mauvaise réputation totalement justifiée. Mais du fait de sa rareté, les exemplaires disponibles s’arrachent à des prix aberrants (plus de 250 euros) et attention aux copies! Derrière ce soft se cachent deux développeurs français qui proposent cette exclusivité pour Amstrad. Le scénario, en anglais et en français, vous ordonne de libérer la Terre de la menace extraterrestre.

Bien que ce soit grâce à l’émulation que je peux vous proposer ce test (désolé je n’avais pas 250 euros à dépenser), la rom demeure plus que jouable. Aux commandes de votre hélico surarmé vous aurez l’impression d’être une tortue obèse. Car le soft est affreusement lent, la version originale serait un poil plus rapide mais cela ne compenserait en aucun cas cette lenteur générale du soft.

Niveau graphique on va dire que le tout est très inégal. Bien que répétitifs les arrières plans sont potables et n’arrachent pas visuellement les yeux si on évite de les comparer aux autres productions de l’époque. Même remarque pour les sprites des vaisseaux. Par contre, votre tir standard est vraiment affreusement laid avec ses espèces de carrés qui vous offrent un retour dans le passé.

L’ensemble en devient repoussant malgré une certaine intensité de l’action mais on prend un tel déplaisir à conduire notre engin à cause de cette lourdeur du maniement. Il faut vraiment aimer souffrir pour voir le tableau final du score et les quelques écrans après avoir terminé le jeu. Honnêtement, inutile de s’y essayer car il n’y a même pas d’affrontement avec un boss et en plus on perd du temps pour rien (presque trente minutes pour le finir).

Ne doutez pas un seul instant que le jeu soit une daube. Le fait qu’il soit exclusif à ce support ne le sauve en aucun cas. Dès la premier partie on n’attend plus rien de bon de ce soft et de ce coté là on n’est vraiment pas déçu…