La PlayStation marque l’arrivée fracassante de Sony dans le monde du jeu vidéo. En 1994, la console qui mise sur le CD et la 3D change la donne définitivement. Tout le monde attendait ça : de la 3D temps réel texturée, des vidéos en plein écran, des jeux d’arcade à la maison. Personne ne s’attendait à une telle révolution.

La genèse de la PlayStation remonte aux années 80, à l’époque où Sony et Nintendo développent en secret le futur du futur de la NES : la SNES CD. Après quelques désaccords un peu violents, le pacte est rompu, Nintendo continue son bonhomme de chemin en solo avec la SuperFamicom et Sony entre dans la fosse aux lions avec sa PlayStation et ses systèmes d’arcade équivalents.

Toshinden, Ridge Racer, et même Jumping Flash font oublier Virtua Fighter, Daytona et… non je déconne, Jumping Flash n’arrive à convaincre personne. Mais le choc est terrible et les versions console des jeux sont identiques à l’arcade (à quelques tremblottements prêts qu’on n’a pas envie de voir à l’époque).

Il se vend un nombre indécent de consoles et de jeux, malgré la facilité de pirater des CD (alors que l’inviolabilité était un argument à la base…). Grâce au parc machine incomparable, les éditeurs n’étaient pas frileux et on a vu débouler des jeux d’un niveau de WTF hallucinant, des concepts foufous, et les shmups ne sont pas passés à côté de ce joyeux bordel créatif. Entre les portages d’arcade, les jeux originaux et les shmups conceptuels il y a de quoi faire.

Douze ans plus tard Sony arrête la production de la console (après un nombre de mises à jour assez important, mais complètement transparent pour le consommateur qui n’a vu que 2 modèles différents dans les rayons, bien joué), mais le boulot est fait : le monde a changé.