Retour vers  2015 SPixelnest

7/10 Bon

Graphisme
joli pixelart plein de charme
Son
musiques pêchues et bons bruitages

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Steredenn

  • 1 joueur
  • Scrolling horizontal

Steredenn, voilà un nom singulier pour un shoot’em up qui change des titres japonais et occidentaux des dernières années. Mais où les développeurs ont-ils été chercher un nom pareil? Dans leur Bretagne natale bien sûr! D’après Wikipedia, Steredenn en breton signifierait « Étoile », un titre finalement simple et efficace pour le genre.

Développé par Pixelnest (2 développeurs Damien Mayance et Matthieu Oger) avec un peu d’aide externe pour la musique et l’aspect artistique, le jeu est disponible depuis le 1er octobre 2015 en téléchargement sur PC/Mac/Linux, et prochainement sur Xbox One.

En 2015 le shmup n’est plus dans ses années de gloire, on peut même parler de genre de niche en mode survie, alors pour se distinguer dans une ludothèque trentenaire pleine de pépites disponibles « gratuitement » (et illégalement doit-on le rappeler) pour la plupart en émulation, il fallait trouver de quoi apporter du sang neuf au concept. Et qu’est-ce qui fait fureur depuis quelques années sur les plateformes de téléchargement? Le rogue-like bien sûr!

Concrètement Steredenn est un shoot’em up horizontal réalisé en pixel art qui mélange à la fois le shoot’em up traditionnel (le petit vaisseau qui va de gauche à droite avec l’espace en toile de fond, l’armement évolutif, les ennemis qui veulent envahir l’univers mais heureusement l’humanité peut compter sur son dernier espoir, nous, le traditionnel boss de fin de niveau, et un compteur de score), et le rogue-like (vagues d’ennemis générées aléatoirement, de même que le loot, c’est à dire l’armement, lui aussi aléatoire).

Quand on lance le jeu, première constatation : artistiquement c’est très joli! On a affaire à du pixel art de très bon goût, avec un design des vaisseaux et des background réellement travaillé. Et après quelques minutes de jeu, on constate également que les cages à miel ne sont pas en reste, la musique et les bruitages sont du même tonneau. Ça commence bien.

Évacuons tout de suite l’aspect qui fâche : la prise en charge des manettes. Développé sous Unity, d’après les dires des développeurs du jeu ce fut un véritable calvaire de gérer les inputs et la multitude de pads/sticks existants. Beaucoup de joueurs ont connu des problèmes de reconnaissance de leur matériel avec parfois un comportement erratique du vaisseau, obligeant à passer par des logiciels annexes pour améliorer la gestion des périphériques. Un peu plus d’un mois après la sortie du jeu, le constat est le même, le jeu souffre toujours de ce problème. Pour la rédaction de ce test j’en ai encore fait l’amère expérience, il y a un conflit au niveau des touches de mon pad, parfois le vaisseau ou le tir s’arrêtent sans raison, et comme par hasard toujours en pleine phase de slalom. Autant dire que vous n’avez aucune chance d’en voir la fin dans ces conditions. La solution trouvée s’appelle Joy2Key, un petit logiciel qui permet de remapper ses boutons sous Windows et de faire croire au jeu que les boutons correspondent en réalité à des touches du clavier. Et là, ça fonctionne. Mais c’est dommage de devoir passer par des moyens détournés pour jouer correctement, la gestion des pads et sticks est clairement le gros point noir du jeu qui peut s’avérer rédhibitoire si vos compétences informatiques vous obligent habituellement à vous limiter à du plug’n play. Pour pouvoir jouer correctement à Steredenn, il va falloir faire quelques efforts.

Et c’est bien dommage parce qu’à côté de ça le jeu est vraiment très sympathique. Outre les aspects graphiques et sonores déjà évoqués, le système de jeu est intéressant.
Votre vaisseau peut s’équiper simultanément de 2 armes différentes. Pour récupérer une arme, il faut détruire un vaisseau cargo qui traversera aléatoirement les niveaux, et vous donnera une nouvelle arme elle aussi aléatoire. Si vous en avez déjà deux, il faudra choisir laquelle vous voulez remplacer, sachant que vous pouvez à tout moment changer d’arme avec une touche dédiée. En tout c’est 35 armes qui s’offrent à vous, chacune ayant ses forces et ses faiblesses (mâchoire d’acier faisant de gros dégâts au contact seulement, canon à plasma puissant mais surchauffant vite, shotgun envoyant une volée de tirs efficaces à courte portée, canon laser…), bref il y en a pour tous les goûts, mais certaines armes semblent quand même plus efficaces que d’autres.

L’agencement des niveaux et des vagues d’ennemis sera conditionné à la fois par un aspect aléatoire et par la réussite de conditions spécifiques à réaliser au cours du niveau (détruire tous les ennemis de la vague, ne pas se faire toucher, etc).

Et à la fin du niveau nous attendra le traditionnel boss. Dotés de 3-4 patterns d’attaque, les boss sont fixes mais leur patterns d’attaque et leur agressivité dépendent de plusieurs facteurs. Il se peut donc qu’un boss que vous avez occis les doigts dans le nez 10 minutes auparavant vous pose d’un seul coup de sérieux problèmes lors de votre prochain essai.

Une fois le boss battu, il vous remplira votre barre de vie (parce que oui le vaisseau a une barre de vie) et vous offrira une panoplie d’upgrades passifs parmi lesquels vous devrez en choisir un et un seul.
Concrètement les upgrades sont de plusieurs couleurs :
– vert : agit sur le score (+20% par exemple)
– bleu : utilitaire (apparition d’un bouclier quand on ne tire pas par exemple)
– jaune : défensif (augmentation de la barre de vie par exemple)
– rouge : offensif (+10% dégâts par exemple)
– blanc : amélioration des armes
– mauve : amélioration des chances de drop

A noter qu’un mode arène (combat contre un boss que l’on a auparavant débloqué), un mode défi quotidien (un seul essai par jour pour essayer de briller en haut du leaderboard) et un mode superplay (qui permet de supprimer l’aspect aléatoire du jeu, se débloque après avoir battu le boss de fin) viennent relancer l’intérêt.

Pour conclure Steredenn est un bon jeu, amusant, joli et pêchu, qui permet de faire des sessions rapides et addictives. Dès que l’on meurt on recommence sans se poser de question, sans lassitude et avec l’envie de mieux faire cette fois-ci.
Le gros bémol vient de la gestion des périphériques, parce que le shoot’em up fait partie des genres de jeux qui nécessitent une maniabilité parfaite pour être capable de réagir au quart de tour et s’en sortir les pieds derrière (et non devant), surtout que l’humanité toute entière compte sur nous. Ce problème de reconnaissance des inputs qui nécessite de passer par des logiciels externes coûte 1 point à ma note finale, mais quelque part cela permet pour une fois de dire en tout honnêteté : « c’est la faute à la manette ».

Testé par Mortipoil

Test crée le 26/05/16 à 07:36, modifié le 28/07/19 à 15:03