Retour vers  1989 AJorudan

2/10 Mauvais

Graphisme
Souvent laid, toujours répétitif.
Son
C'eeeeest un fameux trois mâts, fin comme un... ah non.

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Arbalester

  • 2 simultanés
  • Scrolling vertical

Les fans de Thalassa avec de graves problèmes d’hypotension ont eux aussi le droit à leur shoot, et ce jeu, c’est Arbalester, merci Seta! Destiné sans doute à un public gavé de Prozac, il réussit en effet à se classer dans le top ten des shoots les plus soporifiques, tout en proposant (autre exploit notable) encore plus de « paysages » marins qu’un bon 1942 des familles…

Notre fier chasseur quitte ainsi sont tokyoite port d’attache, s’élançant sans peur au-dessus de l’immensité marine, de toute la puissance de ses turbines dilatées. Il décolle d’ailleurs tellement fort qu’il se retrouve collé tout en haut de l’écran, première d’une lognue série d’absurdités… Quelques secondes plus tard, le joueur perspicace collera son nez à l’écran, à la recherche des traces du mucus visqueux que devrait normalement laisser cette limace bleuâtre que des développeurs malhonnêtes essaient de faire passer pour un avion de chasse futuriste. Le premier level est à l’image du jeu tout entier: mou, répétitif, gonflant ou tout autre synonyme politiquement correct de « brise-burnes ».

Les graphismes pourront pourtant paraître, sur ces screenshots, très présentables pour une production datée de 89. Mais regardez de plus près… Notez que 95% du jeu sont plus du type de la capture n°2 ou 3 (« ooooh…! y’a… rien. ») que des autres… Un scrolling bien lent anime mollement des décors lorgnant vers le « dark side of 1941 »: de l’eau, de l’eau, de l’eau… (« oh regarde! un dauphin! Ah non c’est une trace de doigt »). Quand arrive la terre ferme, parfois, le dessin bien laid d’atroces forêts en mosaïques arriverait presque à faire regretter ces kilomètres de flotte, qui au moins étaient relativement bien conçus.

Un fond bien vide donc, pour une action elle aussi aussi terne qu’un lendemain de samedi soir trop arrosé. Le vaisseau dispose d’une arme unique, pouvant évoluer longuement en amassant des power up, ainsi que d’un tir au sol sans intérêt puisque l’arme frontale tire aussi au sol… Fait assez rare, le niveau max est bien plus nul que les niveaux précédents (ça vous apprendra à vous goinfrer). On peut aussi récupérer 2 types de smart (elles ont le même effet, tout casser, mais une fois c’est un gros vaisseau, l’autre fois plein de petits, youpi), une invincibilité temporaire, et 2 modules. Le système d’armement est décent, reste à trouver quelqu’un sur qui tirer. Les ennemis se font en effet diablement rares, déboulant 2 par 2, tirant un peu n’importe où, avant de se faire descendre comme des glands… Le level design est lui aussi descendant en droite ligne de 1941: l’avion décolle, descend 5-6 coucous le temps de survoler de l’eau pendant une demi heure, puis atterrit. Point. Un boss bien naze viendra de temps en temps réveiller les moins somnolents, le temps de 15 secondes d’une action intense consistant à tirer tout droit sans bouger.

Ajoutez à ça une bande son dont le spectre oscille entre l’insipide et le franchement ignoble, vous n’avez plus qu’à couper le son et à savourer un authentique moment de détente shmuppique, une main sur le pad, l’autre sur la perfusion. Les plus hardcore tricheront en se rendant invincibles, appréciant ainsi la quintessence de ce formidable titre.

Il y a des développeurs dont le nom véhicule une aura de gloire et de respect, d’autres qui sont précédés par le noir spectre de leurs jeux pitoyables, et Seta semble avoir du mal à faire partie du premier groupe… A éviter…

Testé par Katmoda

Test crée le 30/09/04 à 23:41, modifié le 30/03/16 à 19:04