L’équipe de Shangaï Alice a sans aucun doute lancé une mode (en plus du tic des noms à coucher dehors et des pseudos multiples…) sinon créé un univers : souvent appelé le style « Toho » (ou « Touhou »), ses personnages sont de mignonnes petites sorcières volantes, parcourant des décors bucoliques à la légèreté aérienne. Graphiquement le genre mêle des intermèdes en 2D manga et des phases de jeux verticaux, riches en effets spéciaux.

Le présent Banshiryu s’inscrit dans la droite ligne des jeux Zun, en en gardant les qualités tout en corrigeant – luxe – quelques défauts. Le style visuel d’abord ne surprendra pas les habitués des aventures des deux fillettes: aussi poétiques que techniquement irréprochables, les graphismes abusent d’effets de lumières et de ravissantes astuces visuelles. Les sprites sont très corrects, assez peu figuratifs ceci dit, les boss sont assez simples, mais proposent des motifs de tirs très travaillés. Seul petit point en retenue, les décors dépouillés, un peu zen, qui font partie du style.

Toujours en accord avec le genre Toho, Banshiryu propose une floppée d’options. Outre les traditionnels réglages techniques, vous pourrez opter pour un des 4 modes de difficulté, puis choisir l’une des deux fillettes, disposant chacune de 2 configs d’armement différentes. Nos petites préados joufflues disposent d’un tir frontal, d’un « bomber » s’activant en laissant le bouton appuyé, et d’une smart. Suivant la config d’arme choisie, l’armement diffère grandement: tirs orientés « fond de court », tirs concentrés en un point fin, tirs axés sur la baston rapprochée… Un mode d’arme rappelle furieusement l’execellent gameplay de Zero Gunner 2: en activant le bomber la petite fille pivote autour d’un axe, pilonnant toutes les cibles dans son champ de vision, c’est jouissif.

Le style de jeu diffère donc suivant le personnage et la config choisis. Pour atteindre un gros score, 2 méthodes sortent du lot: le traditionnel scratch rapporte des bonus, mais le meilleur moyen reste de descendre ses ennemis au corps à corps, la prise de risque étant récompensée par des médailles dont la valeur va crescendo. Une excellente idée, trop rarement mise en pratique…

Amis maladroits, petits joueurs ou simplement dégoûtés par la difficulté démentes des titres Zun, redressez-vous : Banshiryu est d’un niveau tout à fait abordable, sinon presque facile! Un titre beau, jouable, au gameplay subtil sans être obscur, à la difficulté abordable: que demander de plus? LA SUITE! Ou au moins une adresse pour la trouver, si elle existe ^^ La démo dure 2 très courts niveaux, et le site des éditeurs est pour le moins inhospitalier… Avis aux japanophones!