Progear noArashi, né de l’union (sacrée ?) de Capcom et de Cave, réunit le meilleur des 2 pires névropathes du jeu-vidéo dans le premier véritable manic-shooter horizontal.
Côté Capcom, ce jeu est magnifique. Même si les sprites manquent d’animation, le style rétro-cartoon et la finesse d’exécution ne sont pas sans rappeler la qualité d’un Metal Slug. Les décors sont d’énoooormes bitmaps surdétaillés et tout en profondeur, les ennemis d’énoooormes sprites surdétaillés tout en rondeurs. Le tout dans une palette de couleurs vaguement sépia aux couleurs pastel qui accentue l’effet « vieux film » et donne un cachet toute particulier au jeu. Capcom oblige, on a droit à une ribambelle de personnages (pilotes, co-pilotes, boss, civils, ennemis…) hyper travaillés. Capcom oblige aussi, sur une borne équipée de Q-Sound, ça déchire les tympans. Les bruitages sont quelconques mais d’excellente qualité et la musique puissament orchestrée pour donner un enrobage encore plus grandiose à l’affaire.
Côté Cave, c’est surtout au niveau des boss que l’on prend sa claque. Si les niveaux s’apparentent à ce qu’on peut trouver dans un Mars Matrix, les Boss et les gros ennemis, eux, ont fait l’objet d’un travail de titan. Les motifs de tirs sont parmi les plus travaillés et hallucinants que l’on puisse trouver actuellement dans un shmup : boulettes à trajectoire courbe, à changement de vitesse successifs, à fragmentation, à tirroir, à effet de pesanteur, aimantées, etc… C’est extrêmement riche et conçu pour que votre minuscule petit avion puisse de frayer un passage à travers ces labyrinthes en suant à grosses gouttes.
2 avions sont sélectionnables, ils définissent le type de tir principal (concentré ou évasé, classique…). Le choix du co-pilote détermine le tir secondaire activé en cas de pression prolongée du tir : on passe alors la main (en quelque sorte) au co-pilote, qui vise les ennemis avec son module et a pour effets de ralentir franchement l’avion et d’atirer à lui tous les bonus présents à l’écran au moment de l’activation du tir. Il faut donc jongler en permanence entre les 2 tirs pour raffler un max de bonus. Les différents co-pilotes proposant 3 tirs un peu différents (tir direct, rebondissant…) et le passage entre les 2 modes de tirs résumant à peu près la subtilité du gameplay, le gros du plaisir de jeu se prend en analysant les motifs et en trouvant des issues dans ce carnaval de tirs. Les combats contre les boss sont épiques (ah, la musiiiique !!).
En résumé Progear no Arashi met une grosse claque visuelle et sonore mais on gameplay pas trés finaud laisse un peu sur sa faim. Un manic shooter bien roots, quoi.