Le dernier épisode de la célèbre série de CAVE, Dodonpachi Saidaioujou, est de retour dans une version "EXA LABEL" qui sera disponible en exclusivité sur le système arcade exA-Arcadia dès cet été. De nouveaux modes de jeu et nouvelles fonctionnalités ont déjà été promis et seront révélés prochainement. Affaire à suivre !
DonPachi
Un an après sa constitution, l’équipe de Cave (constituée en grande partie d’ex membres de Toaplan, victime de banqueroute) posait les bases de ce qui allait devenir la référence du shmup qui tabasse: DonPachi.
Ce premier volet de la série (suivi de l’illustre DoDonPachi et du non moins violent DDP Dai-O-Jou) allie l’héritage Toaplan, encore très présent, au style typique de Cave, dans un mélange aussi merveilleux au niveau du look qu’à celui du gameplay.
Le patrimoine hérité de Toaplan se situe principalement au niveau des graphismes: ces ennemis boursouflés de détails « dessinés main », ces boss au dessin d’une complexité obsessionnelle, ces décors riches de plusieurs plans, ces passages typiquement toaplanesques dans la mise en scène… Un look très travaillé donc, une débauche de ravissant petits pixels au service de sprites splendides et parfaitement animés, du tout bon.
Si le visuel lorgne donc encore un vers de l’expérience de Toaplan, la conception du jeu marque la volonté de mettre en place un style nouveau (bien que déjà sensible dans Batsugun) : un shoot rapide, nerveux et violent, baigné dans la démesure de monstrueuses grappe de boulette rose et de lasers géants. Votre mission consiste à tout casser à travers 5 longs niveaux, aux commandes d’un engin choisi parmi trois. Le vaisseau rouge mise tout sur le frontal, le vaisseau bleu à l’inverse tire en éventail, l’hélico vert est un mélange des deux, avec une grosse part de frontal secondé de modules tirant en éventail. On dispose d’un tir simple, d’un gros laser (pression longue), d’une smart bomb et d’un laser géant (gros laser + smart en même temps). Un arsenal repris à l’identique dans DDP. Petite nuance, ici il faut deux power ups pour améliorer son arme d’un cran.
Le level design est agréablement logique, sinon carrément prévisible: une vague venant de droite est par exemple 9 fois sur 10 doublée de la même venant de gauche. Les niveaux sont ainsi très « chorégraphiés » (repris eux aussi presque tels quels dans DDP) permettant au joueur de bien anticiper le positionnement idéal. DonPachi est en effet un shoot très orienté placement: les ennemis pilonnant non stop, l’objectif sera de toujours se maintenir dans une position ouverte, permettant une esquive facile.
Parmi les détails amusants, on peut noter la présence du fameux « hit counter », marquant le nombre d’ennemis abattus d’affilée. Détail rigolo aussi, une voix off balance de temps en temps des conseils ou des encouragements plus ou moins plats (« fire at will! », « don’t panic! », oui merci…) avec un accent funky. L’idée de la voix off speedée sera d’ailleurs retravaillée plus tard dans Dangun Feveron.
Niveau difficulté, DonPachi est plutôt destiné aux bons joueurs. Même si les premiers niveaux sont abordables (le stock de bombes est énorme, et souvent renouvelé), les 2 derniers sont vraiment très tendus. Vaincre le dernier boss vous entraîne dans une nouvelle mission, 7 ans plus tard, qui n’est rien d’autre qu’un second loop, en hard (les ennemis tirent en explosant, et même souvent après…), extrêmement difficile. A la fin de ce loop se cache la vrai boss de fin, déjà la fameuse abeille géante qui hante toute la série.
Petit point faible à mon goût: la musique assez faiblarde et peu entraînante. Ceci dit d’excellents bruitages (ah, ces détonations sèches…) couvrent le tout, donc bon… Un fantastique titre, première grosse pierre de l’édifice Cave.
Show me what you got!!!.
Testé par Katmoda
Test crée le 24/09/04 à 13:54, modifié le 13/04/16 à 19:35