Comme on l’a déjà remarqué avec des jeux plus anciens, chez Psikyo ils aiment bien recycler, qu’il s’agisse de sprites ou de style complet, la tendance est à la reprise. Maintenant, avec cet incroyable manic shooter qu’est Dragon Blaze on se demande quand même si la reprise ne tient pas plus de l’auto parodie.
On y retrouve en effet tout ce qui fait l’excellence des shoots psikyo, poussé à l’extrême. Premier point qui déblaye: le look. Visuellement Dragon Blaze est une petite merveille, qu’il s’agisse des personnages charismatiques (4 guerriers montés sur des dragons), des décors hauts en couleur ou des sprites ennemis typés et détaillés, des boss poupées russes façon Strikers, c’est un vrai festival dans chaque tableau. De même au niveau sonore, chaque level est ponctué d’un thème médiéval très bien orchestré, les bruitages sont excellents, avec de nombreuses digits vocales typées.
Chaque personnage dispose d’un élément propre (eau, feau, éclair, mort) duquel découle son armement. Celui-ci est d’ailleurs assez évolué: une pression sur A donne un tir frontal + secondaire, une pression appuyée lance un attaque spéciale. Le bouton B permet de réaliser une « dragon attack »: le chevalier envoie sa monture au loin, dévastant tout sur son passage. Le bouton C envoie une smart bomb. Il est possible de combiner les attaques et de réaliser d’hallucinants canardages (en envoyant au loin son dragon, puis en déclenchant son attaque spéciale pendant qu’il revient, le tout couronné d’une smart en même temps, hurlements sauvages autorisés).
Le gameplay est aux petits oignons, ca répond vite et bien, tout est fluide. Un super-shmup Psykio donc, mais qui en possède malheureusement aussi le défaut majeur de la maison, lui aussi puissance 10: la difficulté. On peut raisonnablement dire que cette fois ils vont un peu trop loin =) Arrivé au niveau 4, c’est l’apocalypse complète. Les derniers niveaux sont complètement débiles, chaque petit ennemi balançant des salves délirantes, c’est crédit sur crédit sans même avoir vu où on était au moment où on s’est fait toucher.
Là ou des Mars Matrix ou Giga Wing avaient l’alibi du bouclier, restant jouables avec un bon timing, Dragon Blaze manque un peu de réalisme, c’est un tout petit peu abusif… Le jeu n’en reste pas moins un excellent défoulement, surtout à deux joueurs.
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