Shoot’em up à scrolling horizontal, Exzisus est sorti en 1987, l’année de R-Type. Le mythique jeu de Irem a largement contribué à rendre Exzisus aussi obscur que le figurant du 96ème épisode de Marie Pervenche qui lace ses chaussures sur le trottoir au moment où Marie flanque une contredanse à une camionnette jaune. Est-ce qu’il mérite pour autant ce sombre oubli? Oui et non, car si il apparaît sur presque tous les plans moins bon que son illustre concurrent, il n’en reste pas moins un shoot intéressant au gameplay sympathique.

On dirige un bonhomme en combinaison spatiale qui s’upgrade de classiques missiles à têtes chercheuses et de lasers, mais aussi, c’est moins banal, d’un oiseau et d’un chien mécaniques. Notons aussi qu’il peut se transformer en vaisseau.
Chaque niveau est ponctué d’épreuves assez originales comme des chutes de météorites à éviter ou des colonnes à détruire ; elles rehaussent un peu la (légère) difficulté du jeu.

Exzisus est excessivement court : 4 petits niveaux seulement, les développeurs sont nés un dimanche, c’est pas possible autrement! Enfin, bon, ils ont quand même de l’humour: quand on finit le jeu, on a droit à un rassurant : « this game is fiction story » (en même temps, c’est un peu triste pour ceux et celles qui pensent sincèrement sauver l’univers…).

Les graphismes sont moyens: décors très limités, ennemis basiques, seuls les boss sont remarquables: ils sont kitsch et ringards à souhait comme les monstres des vieux films de science fiction.
Les musiques sont médiocres également: juste trois musiques en tout et pour tout, les mecs se sont vraiment pas foulés.

La jouabilité est quand même bonne: pour 1987, les ennemis nous canardent assez copieusement ; bien sûr, c’est pas un shoot CAVE, mais on pourrait, en tirant un peu les cheveux, trouver chez Exzisus des signes avant coureurs du style « manic » (notamment au dernier boss, qui n’est pas si facile à battre).

Pour conclure, on peut dire que si ce jeu n’a pas eu de digne postérité, c’est non seulement à cause de R-Type, son éblouissant contemporain, mais surtout à cause de ses créateurs, des fainéants de première!