Power Strike II
Tester un nouvel opus de la glorieuse saga Aleste est toujours une grande joie, et ce second volet n’échappe pas à la règle. Parmi les derniers jeux sortis sur la 8 bits de Maître Sega, ce Power Strike II peut être sans trop de doute considéré comme l’aboutissement du genre sur la bécane, laquelle comprend quand même un sacré lot de perles shmuppiques.
Le premier Power Strike de la Master System était une conversion assez fidèle du Aleste MSX. Ce second volet est en fait assez marginal dans la série. Fini le délire » mécha-folklore japonais » de MUSHA et fini également l’aspect » futuriste mais classqiue » d’un Super Aleste. Power Strike II vous offre une toute nouvelle trame. Dans un univers parallèle situé dans les années de la Grande Dépression, vous incarnez un chasseur de prime dont l’objectif est de ramener 8 criminels afin de vous faire du cash facile. Vous l’aurez surement compris, 8 criminels= 8 niveaux, chacun de ces messieurs étant la récompense de chaque niveau. Au revoir donc Ellinor et son mécha, au revoir l’ED-057…
Passé cette petite originalité, le jeu est clairement marqué de la touche « Aleste » si agréable et si peaufinée. L’armement de cette mouture se rapproche grandement de celle de l’opus SNES. Le jeu vous propose 6 tirs efficaces (ou même 7) upgradables sur 6 niveaux de puissance (ça ne vous rappelle rien, vraiment ?). A noter que lorsque vous n’avez pas encore opté pour l’un ou l’autre de ces tirs, votre tir de base est loin d’être faible, et sa cadence est bien plus élevée. De cette particularité découle un équilibrage bien senti: même sans arme secondaire, votre tir ne fait pas pâle figure.
Les armes sont les suivantes:
-Un tir déployé de bonne puissance;
-Missiles autoguidés;
-Options de tir;
-Missiles directs;
-Bombes au napalm. (Ce dernier étant assez difficile à maitriser).
Vous aurez noté de grandes similitudes avec l’arsenal proposé par l’opus Super Nintendo.
Le rendu visuel est d’une qualité assez incroyable sur ce qui n’est qu’une console 8 bits, la palette de couleurs repousse les limites techniques du hardware.. La réalisation est tout simplement magistrale (Compile a montré que les limites des supports n’étaient pas des limites pour eux, rappelez-vous le travail d’optimisation effectué sur la version SMS de R-Type et celui sur Super Aleste une fois encore), la musique du jeu bénéficie d’un soin particulier qui n’aurait rien à envier à celui des meilleures BGM sur consoles 16 bits. On a là un opus de cette série déjà légendaire qui tient vraiment du génie. J’en reste pantois.
Finissons sur un coup de gueule qui devient hélas assez habituel: pourquoi de telles perles du shmup old school sont-elles restées si peu connues sous nos longitudes ? C’est vraiment injuste.
Moralité: si vous trouvez l’occasion de vous y frotter, abandonnez tout et offrez-vous quelques heures de bonheur intense et harmonieux, avant de replonger amèrement dans le stress de la vie quotidienne…Après tout, c’est bien là aussi une des missions du jeu vidéo et du shmup en particulier, non ?
Testé par Yace
Test crée le 19/01/08 à 16:16, modifié le 9/06/16 à 20:35