Attention, séquence émotion…
Exa Innova est vraisemblablement le premier essai de Compile dans le domaine du shoot them up…Et quand on sait à quel point la boite de Jemini Hirono a donné ses plus belles heures au shoot them up, c’est avec un évident sentiment de reconnaissance que je me livre à la critique de ce jeu sorti sur MSX en 1984.

Le jeu en lui-même est un simple shmup vertical sans trop de fioritures, n’oublions pas que nous ne sommes alors qu’en 1984. Cependant, il y a déjà une chose qui fait sortir ce Exa Innova des sentiers battus en ces temps où le rythme du shooting game était encore assez contenu : son aspect frénétique.

Votre vaisseau (dont le design est assurément annonciateur de celui de l’engin de Zanac) est constamment entouré de myriade d’ennemis au sein d’un scrolling vertical rapide, précurseur du style « Compile ». On tient là un jeu dont la descendance me parle tout particulièrement. Après Exa Innova, arrivèrent d’autres jeux, dont le Zanac de 1986 qui en reprend les grandes lignes en y ajoutant toute une dimension « stratégie dans l’arsenal », puis viendra la glorieuse série Aleste…Bref si Compile a réussi à donner ses lettres de noblesse au shooter vertical sur MSX et console, on peut dire sans risuqe d’erreur que tout était en germination dans Zanac et aussi dans ce Exa Innova !

Le jeu est donc très simple dans sa conception, les graphismes ne souffrent pas de détails mais insistent sur la lisibilité de l’action et tout le programme insiste sur l’endurance du joueur, encore une future caractéristique des shmups de Compile. Des boss font également leur apparition, mais seraient presque reposants si on les compare aux niveaux qui misent énormément sur les réflexes. A noter que certains ennemis de ce jeu seront repris par la suite dans Zanec et Aleste.

Bref : on a là le futur schéma des shmups de la firme, et inutile de dire ou répéter à quel point cette praxis du shmup me convient et me comble. C’est pourquoi j’ose l’affirmer : avec Taito, Compile fait partie des fondateurs du genre. Et je réalise l’importance de ce titre.

Plus que jamais, merci Compile.