Opus de Gradius passé inaperçu sous nos vertes contrées, ce Gradius II est pourtant un excellent moment de shmup, une authentique tuerie qui ferait bien oublier les limites de la Famicom.
Cette version est identique à la version PCE, ce qui laisse augurer du meilleur. Le Vic Viper doit reprendre du service après sa réussite dans la première mission. Le jeu inclut absolument tous les éléments qui ont fait la qualité et le succès de la série: système d’armement par barre d’options (4 types d’armement sont disponibles, avec de menues différences pour chacun d’entre eux au niveau des missiles et du tir frontal puissant [laser, Ripple Shot]) et le jeu ne limite pas le nombre de vos satellites d’options, on peut bien manipuler jusqu’à 4 satellites. Cette prouesse donne à ce shmup 8 bits un gameplay sensationnel.
On pourrait croire que cette abondance d’armement ajoutée aux tirs et vaisseaux ennemis rendrait le jeu grabataire, que nenni !!! la réalisation est au delà des espérances les plus folles de la Nes. Tout comme Life Force, Konami montre une fois de plus que le sérieux des programmeurs suffit à triompher des limites d’un support. Certes, quelques petits défauts subsistent, notamment dans les séances de « défrichage » où votre vaisseau a une petite tendance à clignoter, mais c’est à peine si on s’en rend compte, voyez-vous.
Bien évidemment, le graphisme est au top, la lisibilité excellente et la difficulté bien présente. Gradius a su imposer son style, celui d’un shmup classique bourré de bonnes idées et de pièges vicieux, comme les amas de tourelles sur plusieurs couches. Tout ceci bercé par des BGM qui peuvent virer du doucereux au stressant en un clin d’œil. Même si mourir équivaut à reprendre le jeu sans arsenal, rien ne vient gâcher un plaisir intense où concentration et adrénaline se marient en parfaite harmonie.
Petit défaut: si on peut m’expliquer pourquoi ce jeu n’a pas été « traduit » en version U.S ou Européenne, vu sa qualité ? Ces messieurs de Konami voulaient-ils réserver ce fleuron à leur clientèle japonaise ? sachez que vu ce chef d’œuvre, il eut trouvé son public dans le monde entier, parions-le !
Une authentique perle, vous dis-je ! Terminons en signalant la taille impressionnante des boss de fin de level, qui donnent une idée supplémentaire de la perfection de la réalisation du titre. Je pense que la perfection n’est pas de ce monde; mais on peut s’en approcher dangereusement.